"Il faut que ça change". Ce jeudi, Marc Fauvelle a reçu dans la matinale de Franceinfo la ministre déléguée chargée des Sports, Roxana Maracineanu. L'ancienne nageuse a été interrogée sur l'affaire Pierre Ménès qui défraye la chronique depuis la diffusion sur Canal+ dimanche dernier du documentaire "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste", réalisé par Marie Portolano.
"Aujourd'hui, ce cas-là précisément concerne l'employeur de Pierre Ménès, comme ça concerne les employeurs et ceux qui sont en responsabilité de mettre à l'antenne, de favoriser, d'accréditer et de légitimer des personnes qui pensent cela aujourd'hui", a débuté Roxana Maracineanu, concernant les faits reprochés au chroniqueur de Canal+. Et d'ajouter : "Il faut que ça se règle entre l'employeur et ce journaliste, comme c'est le cas dans les fédérations où toutes les affaires de situations problématiques ont émergé. Il faut que les personnes prennent leurs responsabilités".
La ministre déléguée auprès de Jean-Michel Blanquer a estimé que l'on vivait "dans une société où ce type de questions" et "ce type de réponses n'ont plus leur place". "Ce qui ressort de ce reportage, c'est que toutes ces filles se posaient la question de pourquoi elles n'avaient pas réagi de la même manière qu'elles réagissent aujourd'hui. Je crois que ce n'est pas la question à se poser. Maintenant, c'est le moment d'en parler", a poursuivi Roxana Maracineanu, assurant que "l'opinion publique est là pour entendre la parole des femmes" et "ces signalements qu'elles font aujourd'hui".
Interrogée sur l'aspect juridique de ces affaires, elle a expliqué qu'il n'y a "pas eu de signalements" et de "dépôts de plainte de la part des personnes qui en ont été victimes". "Si ça ne s'est pas fait, c'est parce que justement il y avait une ambiance qui faisait que la justice ne réagissait pas à l'époque de la même manière qu'aujourd'hui", a précisé Roxana Maracineanu, considérant qu'aujourd'hui, "c'est terminé" : "Il faut que les femmes victimes de cela réagissent. Il faut que les personnes en responsabilité de ceux qui l'assument ouvertement, réagissent aussi. Il ne faut plus que ça se produise". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.