Il décide de les poursuivre en justice. En septembre dernier, Yann Moix a publié un roman, "Orléans", dans lequel il évoque les sévices qu'il aurait subis durant son enfance. Sa version des faits avait été contestée dans les médias par son père et son frère cadet, qui n'était pas cité dans le livre mais qui accusait l'écrivain d'avoir été au contraire son bourreau durant son enfance. Par ailleurs, l'ancien chroniqueur d'"On n'est pas couché" a également été accusé d'antisémitisme et de négationnisme, à travers des dessins réalisés lorsqu'il était plus jeune. Malgré les attaques par médias interposés, l'affaire n'avait pas été portée sur le terrain judiciaire, que ce soit du côté de Yann Moix ou de son frère Alexandre Moix.
Mais selon "L'Express", Alexandre Moix a finalement décidé de poursuivre son frère pour des propos tenus dans une émission de Cyril Hanouna. Il a déposé fin décembre une citation directe pour diffamation auprès du Tribunal de grande instance de Paris. Dans une autre procédure, le 20 décembre 2019, le frère du prix Renaudot 2013 a aussi attaqué en justice, avec constitution de partie civile, l'animateur Eric Naulleau pour des propos tenus également dans un programme de C8.
Invité fil rouge le 7 novembre 2019 de "Balance ton post" sur C8, Yann Moix avait assuré à l'antenne que son frère était "très très proche de groupuscules néo-nazis" et de Maxime Brunerie, l'homme qui avait tenté d'assassiner Jacques Chirac lors du défilé du 14 juillet 2002. De plus, l'ancien chroniqueur de Thierry Ardisson avait déclaré qu'Alexandre Moix avait été "interné en hôpital psychiatrique", ce qui aurait expliqué la "jalousie maladive" de son frère. S'estimant victime d'un préjudice moral, Alexandre Moix a réclamé 15.000 euros de dommages et intérêts.
Concernant la plainte contre Eric Naulleau, elle est liée à ses propos tenus dans "Touche pas à mon poste" le 24 septembre 2019. Le pensionnaire de l'émission de Cyril Hanouna avait réalisé un entretien de la grand-mère des frères Moix, qui avait défendu l'ex-voisin de table de Léa Salamé sur France 2. En plateau, Eric Naulleau avait qualifié Alexandre Moix comme étant proche d'un "mouvement d'extrême-droite qui avait fait un attentat contre Jacques Chirac aux Champs-Elysée". "Il a fait des séjours en asile psychiatrique", avait ajouté Eric Naulleau. Des propos qui font donc l'objet de la plainte pour diffamation.