Yann Moix se met en retrait. Dans une communication à l'AFP, la maison d'édition de l'essayiste, Grasset, annonce aujourd'hui qu'il met un terme à la promotion de son dernier livre, baptisé "Orléans", et se met en retrait des médias. Samedi soir, Yann Moix était sur France 2 où il a participé à "On n'est pas couché", le talk-show de Laurent Ruquier. Son invitation dans l'émission de la Deux était calée depuis juin dernier, soit avant le début de la polémique familiale au coeur de laquelle la publication de "Orléans" a plongé Yann Moix, et surtout avant les accusations d'antisémitisme et de négationnisme le frappant depuis plusieurs jours.
"Je veux demander pardon", a commencé par déclarer Yann Moix samedi dans "On n'est pas couché", adressant plus particulièrement ses excuses à Bernard-Henri Lévy, dont il est proche. Au cours de l'émission, l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier n'a évoqué que des dessins de jeunesse, après avoir pourtant reconnu avoir écrit des textes antisémites et négationnistes dans une revue étudiante quand il avait une vingtaine d'années. "J'assume, j'endosse tout. Ce que j'ai fait à l'époque avec trois ou quatre cons, on était des types complètement paumés", avait-il ainsi admis mercredi 28 août, au quotidien "Libération".
Dans "Orléans", Yann Moix évoque les sévices qu'il aurait subis durant son enfance. Sa version des faits a été contestée dans les médias par son père et son frère cadet qui accuse l'écrivain d'avoir été au contraire son bourreau durant son enfance. Selon les informations d'Europe 1, Alexandre Moix compte d'ailleurs demander un droit de réponse à France 2 après l'interview de son frère dans "On n'est pas couché". Il promet aussi des "réponses judiciaires" et dénonce lundi auprès de Philippe Vandel, animateur de "Culture médias", des "insinuations diffamatoires et injurieuses".
On ignore si la mise en retrait de Yann Moix affectera ou non l'émission culturelle "Chez Moix", qu'il doit animer pour une deuxième saison sur Paris Première à partir du mois prochain. Produit par Catherine Barma, également productrice de "On n'est pas couché", le magazine n'est en tout cas pas assuré de revenir à l'antenne selon Thomas Valentin, le patron des programmes du groupe M6. "L'émission est signée et engagée", a-t-il expliqué au "Monde" ce week-end, "mais elle ne démarre que fin octobre. Nous avons donc le temps de réfléchir. Paris Première est la chaîne des esprits libres, mais il s'agit d'une situation particulière", a-t-il mis en garde.