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Plus de 3 ans après son altercation avec une équipe de "Quotidien", Francis Lalanne poursuit son bras de fer judiciaire contre la production de l'émission de Yann Barthès
Publié le 23 janvier 2025 à 14:03
Par Nastassia Dobremez
Après un accrochage violent avec l'équipe de l'émission de TMC en 2021, Francis Lalanne réclamait 150.000 euros pour une "campagne de dénigrement", accusant l'affaire d'avoir nui à sa carrière.
Extrait du générique de "Quotidien" le 22 janvier 2025 / Conférence de presse de Francis Lalanne et Dieudonné pour la présentation de leur liste France Libre-La Ruche Citoyenne à Paris © TMC, Stephane Lemouton / Bestimage
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C’était en 2021. Le 7 juin, Yann Barthès révélait dans son émission que trois journalistes de "Quotidien" avaient été agressés deux jours plus tôt par Francis Lalanne. Le chanteur, qui s’est reconverti en militant politique, se trouvait alors au salon "universités citoyennes" à Avignon. Alors que la pandémie de Covid-19 déferlait sur la France à cette époque, une partie des participants présents étaient opposés au port du masque. Celui qui avait notamment appelé dans une tribune publiée dans "France soir" à la "mobilisation générale du peuple français contre la tyrannie" avait donc accepté de répondre à une interview au programme de TMC dans ce contexte. Mais l’artiste n’a pas apprécié une question qu’on lui posait sur Jean-Marie Bigard. 

Une plainte déposée pour "violence avec menace" et "usage d'une arme"

"Qu'avez-vous pensé des images du Trocadéro il y a deux semaines de Jean-Marie Bigard qui appelle au meurtre d'Agnès Buzyn et de ce parallèle avec l'étoile jaune ?", lui avait demandé l’un des reporters, Paul Larrouturou. "Vous ne m'entraînerez pas dans ce que vous venez de dire. Jean-Marie Bigard n'a jamais souhaité la mort de personne. Apprenez le langage Bigard. Ma réaction, c'est que je n'aime pas ce que vous venez de dire. Je n'aime pas la façon dont vous présentez les choses. Ça s'appelle de la manipulation", avait alors répondu le principal intéressé. Le ton était ensuite monté entre les deux hommes puis Francis Lalanne s’en était également pris au caméraman, Paul Bouffard, qui filmait la séquence : "Enlevez ce qu'il y a dans la caméra !", criait-il, tandis que les images devenaient floues et que certains de ses proches lui demandaient d’arrêter.

La scène avait été diffusée en intégralité dans "Quotidien". Sur le plateau, Paul Larrouturou, qui officie désormais sur LCI, avait expliqué plus en détails aux téléspectateurs ce qu’il était passé ensuite : "Nous avons pris le premier train pour rentrer à Paris. Nous sommes allés directement à l'hôpital Cochin. Les médecins ont diagnostiqué pour Paul Bouffard un traumatisme crânien et une tendinite post-traumatique à l'épaule gauche. À titre personnel, j'ai une entorse au poignet droit après avoir pris un coup en tentant de m'interposer". Paul Bouffard avait ensuite déposé plainte pour "violence avec menace" et "usage d'une arme". Bangumi, la société qui produit l’émission, a également fait un signalement au procureur de la République pour soutenir ses journalistes.

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Cependant, Francis Lalanne clamait son innocence. Son avocat, Me Emmanuel Ludot, annonçait à l’AFP que son client "[contestait] formellement avoir frappé quelque journaliste que ce soit. Il s’agit d’une mise en scène grossière à laquelle cette émission est coutumière". L’affaire avait été classée sans suite. Mais l’auteur-compositeur n’avait pas souhaité en rester là. En février 2024, il engageait une action en justice contre Bangumi, réclamant 150.000 euros de dommages-intérêts, pour avoir mené "une véritable campagne de dénigrement" à son encontre, selon les informations de "L’Informé". Cette affaire aurait entraîné un important préjudice financier pour lequel il estime que la production doit être tenue responsable.

Mais le site d’investigation nous apprend ce mercredi 22 janvier 2025 que la justice n’a pas tranché en sa faveur. Le tribunal de commerce de Nanterre s’est déclaré "[incompétent] dans le cadre de cette action, qui relève plutôt de la qualification de diffamation". Malgré ce revers, l’interprète de "On se retrouvera" a décidé de faire appel de cette décision et "écarte toute volonté de poursuivre une action en diffamation". "On reproche aux salariés d’avoir porté plainte abusivement, sur instruction de Bangumi", indique Emmanuel Ludot au média. Si le tribunal de commerce n'a pas donné suite à la demande de Bangumi, qui demandait à ce que le caractère abusif de la procédure lancée par Francis Lalanne soit reconnu, il a cependant condamné le chanteur à verser 2.000 euros à la société de production au titre des frais engagés pour se défendre.

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