Ils pourront finalement couvrir l'événement. Mardi soir, l'AFP annonçait que des journalistes de "Libération", "L'Express" et "L'Opinion" s'étaient vus refuser l'accréditation à la "convention des droites", une grande réunion organisée par les proches de Marion Maréchal le 28 septembre prochain. Jacques de Guillebon, rédacteur en chef du mensuel "L'incorrect" et co-organisateur de cet événement, avait expliqué que ces journalistes étaient privés d'accréditation "pour des raisons de personnes, rien à voir avec leurs médias respectifs". Finalement, sous la pression d'invités et de d'autres journaux, la "convention des droites" a fait machine arrière ce mercredi.
Mardi, le rédacteur en chef de "L'incorrect" avait estimé que les trois reporters politiques "ont été systématiquement agressifs et dénigrants à (leur) sujet", "pour certains en trahissant leur parole". "Nous avons donc jugé inopportun de les inviter pour qu'une fois encore ils nous maltraitent comme à l'habitude. Nous ne sommes pas masochistes et ce sont des choses qui relèvent en rien de la liberté d'informer", avait ajouté Jacques de Guillebon, qui est également co-président du conseil scientifique de l'école fondée à Lyon par Marion Maréchal. Cette dernière sera d'ailleurs l'invitée vedette de cette convention où seront également présents Eric Zemmour, Ivan Rioufol, Gilles-William Goldnadel, Jean-Frédéric Poisson, Geoffroy Lejeune, Robert Ménard, Gilbert Collard et Elisabeth Lévy.
Egalement annoncé sur le site internet de la "convention des droites" et joint par "L'Express", le philosophe Raphaël Enthoven s'était interrogé sur sa participation : "Si la chose m'est confirmée par les organisateurs eux-mêmes, ma participation n'aura plus aucune raison d'être. C'est aussi simple que ça."
En solidarité, le quotidien "Le Monde" avait annoncé qu'il ne couvrirait pas l'événement de Marion Maréchal si les organisateurs continuaient de refuser les accréditations aux journalistes concernés. Dans des échanges de mails que le journal a pu consulter, Jacques de Guillebon reprochait au reporter de "Libération" d'avoir "maltraité certains des organisateurs récemment" et aux deux autres de n'avoir "jamais pensé qu'à nuire" et d'être "rusés comme le serpent". Sur Twitter, Alexis Brézet, directeur des rédactions du "Figaro", avait également fait savoir que "si les organisateurs persistent", ses titres de presse ne "couvriront pas cet événement". Aussi sur le réseau social, "L'Obs" avait annoncé renoncer à cette couverture tant que des journalistes seront interdits d'accès.