Les jours se suivent et se ressemblent pour Sophia Aram, à la tête de "Jusqu'ici tout va bien" sur France 2 depuis lundi. Après un démarrage difficile, à près d'un million de téléspectateurs soit 6,9% du public, l'audience dévisse jour après jour. Hier jeudi, l'émission est tombée à 469.000 téléspectateurs, soit 3,6% de parts de marché. Depuis le début de la semaine, la moyenne s'établit à 5% quand "On n'demande qu'à en rire", en juin, affichait 10%, un score déjà jugé insuffisant par la chaîne. A cette heure, toutes les chaînes historiques hors Arte et Canal+ sont devant. Seules quelques chaînes de la TNT (TMC, NT1, D17...), qui programment beaucoup de séries à cette heure, font pire. Un peu maigre comme consolation.
Depuis plusieurs saisons, France 2 concentre ses efforts sur l'access prime time. Et pour cause, il s'agit du carrefour stratégique lui permettant d'engranger le maximum de recettes publiciaires avant la disparition des écrans après 20 heures. Avec de tels niveaux d'audience, Sophia Aram n'aide pas le groupe public à remplir ses caisses. Elle ne joue pas non plus le rôle de locomotive, censée entraîner "N'oubliez pas les paroles" de Nagui, la nouvelle série "Y'a pas d'âge" et bien sûr, le journal de 20 heures. La faiblesse de ce nouveau pré-access les pénalise déjà, 8,5% de PDA pour Nagui hier soir et seulement 18,8% pour David Pujadas, sa moyenne basse.
Combien de jours encore "Jusqu'ici tout va bien" pourra-t-elle rester à l'antenne ? Même si la chaîne publique avait à coeur d'imposer un visage inconnu du grand public et un nouveau concept à cette heure, le pragmatisme économique devrait prendre le dessus. "A un tel niveau d'audience, France 2 va être obligée de déprogrammer très rapidement l'émission", confie un observateur. Le "Sophia Aram bashing", dénoncé par certains depuis plusieurs jours pourra prendre fin. Et France 2 devra alors s'interroger sur les raisons de ce cuisant échec alors que tous les professionnels jugeaient l'émission mort-née avant-même sa mise à l'antenne.