Bixente Lizarazu© TF1 - Nils HD
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Du 11 juin au 11 juillet, TF1 retransmettra les plus belles affiches de la Coupe du Monde FIFA 2010 et, en exclusivité, les matchs de l'Equipe de France. Au début de la saison, Bixente Lizarazu, champion du monde 1998, a rejoint les rangs de la chaîne. D'abord consultant, le journaliste en herbe s'est de plus en plus investi au service des sports de TF1 et notamment dans l'émission [magazine%]Téléfoot[/magazine%]. Pendant le Mondial, il sera consultant bien sûr, mais aussi commentateur et chroniqueur dans plusieurs émissions de TF1. Interview.Ozap : Quel sera votre rôle dans le dispositif de TF1 ?
Bixente Lizarazu : Un rôle central bien évidemment autour de l'Equipe de France. Au-delà des commentaires des matchs (assurés par Christian Jeanpierre, Jean-Michel Larqué et Arsène Wenger), il y aura des émissions autour de l'Equipe de France pour analyser les matchs, diffusées notamment après les rencontres des Bleus. Je participerai à ces émissions. Et puis il y aura aussi des [sport:154 Téléfoot] avec des joueurs de l'Equipe de France. Enfin, j'aurai un rôle de commentateur aux côtés de David Astorga sur plusieurs affiches de la Coupe du monde.
En plus de TF1, vous serez en quotidienne sur RTL. Vous allez être un homme très occupé en juin...
(Rires) Oui, c'est vrai. En plus d'un programme déjà bien chargé sur TF1, j'animerai avec Christophe Pacaud un programme quotidien le soir sur RTL, entre 20h et 21h. Il s'agira d'une déclinaison du Club Liza spécial Mondial. On sera en direct de l'Afrique du Sud grâce à une valise satellite. On pourra être en direct de partout, on sera très mobiles. Et puis, j'animerai également une chronique matinale quotidienne consacrée à l'Equipe de France.
Quel bilan faites-vous de cette première année à RTL et TF1 ?
Très bon. J'associe les deux d'ailleurs : entre mon arrivée sur TF1 et à RTL, j'ai l'impression de passer dans une autre dimension. Mais, en même temps, c'est ce que je souhaitais puisque c'est un métier que j'aime beaucoup et dans lequel je me sens de plus en plus à l'aise. Je m'y amuse beaucoup. Cette année, c'est vrai que j'ai une charge de travail très importante mais en même temps, le résultat et le bilan sont vraiment bons.
Ce nouveau "métier", c'est une volonté ou des opportunités ?
C'est un peu des deux. Tu sais, c'est vachement compliqué quand tu fais 20 ans de foot de savoir tout de suite ce que tu as envie de faire, quelle sera ta reconversion. Il faut expérimenter pour voir si ça te convient. C'est vrai que pendant deux-trois ans, j'ai observé. Et puis j'ai eu une opportunité : j'ai arrêté avec Canal et je suis parti sur TF1. Dans le même temps, j'ai pu faire Le Club Liza sur RTL. C'est vraiment un métier qui me plaît beaucoup. Ça correspond un peu à mon caractère. J'aime bien être libre et indépendant, apporter un point de vue. C'est un métier qui me va bien.
Votre prestation face à Raymond Domenech, sur RTL, a été très remarquée... (réécouter la séquence)
(Rires) Oui, on m'en parle beaucoup. En fait, ce n'était pas du tout calculé. Je m'apprêtais à faire mon émission après la rencontre de l'Equipe de France et puis Raymond Domenech est arrivé. Il a commencé à parler et, comme d'habitude, il a parlé de beaucoup de choses mais pas du contenu du match. Il voulait absolument qu'on soit super contents d'aller à la Coupe du monde. J'ai trouvé que ce n'était pas du tout le moment pour dire ça alors qu'on sortait d'un match catastrophique. D'où notre échange musclé, on va dire...
Comment définiriez-vous votre positionnement par rapport à vos camarades consultants, comme Zidane ou Dugarry ? Votre franc-parler ?
C'est difficile à dire... Ce que je dis tout le temps, c'est que je fais ça comme un vrai métier. Je le fais à 200%. Il y a beaucoup de footballeurs qui se disent "Tiens je vais faire consultant en attendant d'être entraîneur" par exemple. C'est un mauvais calcul parce que c'est un vrai métier : il faut apprendre la technique journalistique et maîtriser tous les outils. Mais il me manque encore un truc, c'est la capacité à présenter une émission en télévision. Et puis, encore une fois, c'est un métier qui me correspond bien. Je m'amuse ! Je suis heureux de faire ça et je crois que c'est la base de tout. Le métier d'entraîneur est très intéressant mais je ne suis pas sûr que j'y serais très heureux, parce que ça implique une vie que j'ai pratiquée pendant 20 ans. Et là, j'ai envie de passer à autre chose. Aujourd'hui, il n'y a pas de lassitude. J'apprends tous les jours. Ça me fait grandir - et ce n'est pas une blague par rapport à ma petite taille (rires). Je prends confiance en moi. Ma parole se libère aussi. Je me rapproche de plus en plus de ce que je suis à l'antenne.
C'est dur d'être soi-même derrière un micro ?
Oui. Mais je te dis, ça me fait un bien fou. On ne va pas rentrer dans de la psychologie de comptoir mais c'est un métier qui me fait du bien moi qui, à la base, suis un timide, qui contient les choses. De les dire, ça me libère. Et j'ai encore de la marge ! (rires)
Passons à un tout autre sujet. Eric Hannezo va quitter la direction des sports de TF1. Est-ce que c'est un type de responsabilités qui vous séduirait à plus ou moins long terme ?
D'abord, j'espère qu'il va rester aux sports de TF1. Même s'il a de gros projets dans le cinéma et la production, j'espère malgré tout qu'il pourra garder certaines de ses fonctions à TF1 et notamment celles dans le domaine du sport. Je dis ça parce que c'est quelqu'un qui est important pour moi. C'est lui qui m'a fait venir à TF1. Eric Hannezo est quelqu'un en qui j'ai grande confiance, et avec qui j'ai beaucoup de plaisir à travailler. Les progrès que j'ai pu faire cette année, c'est aussi grâce à lui. Pour répondre à ta question, aujourd'hui je suis à un niveau où je ne me pose pas la question. Ce sont deux métiers très différents. J'ai encore plein de trucs à faire et à apprendre. Peut-être que ça arrivera un jour, mais j'ai encore plein d'envies dans mon nouveau métier.
Votre nom a été cité pour animer un nouveau jeu d'aventures sur TF1. Ça vous plairait d'être à la tête d'une telle émission ?
On m'a mis sur une liste de personnalités susceptibles de présenter ce programme sans que je sois averti. Aujourd'hui, je m'investis dans le foot. Et puis, comme je vous l'ai dit, je ne sais pas animer une émission de télévision. Chaque chose en son temps. Il ne faut pas brûler les étapes, surtout en télévision où il y a du monde qui nous regarde. Peut-être que démarrer sur une chaîne moins exposée du groupe TF1 pourrait être plus malin. Dans l'idéal, j'aimerai bien animer une version télé du Club Liza mais je ne sais pas si c'est quelque chose de faisable.
Vous êtes un téléspectateur de Koh-Lanta ?
J'ai regardé cette année pour voir mon pote Frank Leboeuf. C'est quand même un aventurier des palaces (rires) et j'étais curieux de le voir en conditions vraiment extrêmes. Mais je trouve qu'ils s'en est bien sorti ! On avait parlé de moi aussi pour participer à l'émission. J'avais répondu : « Le jour où ils feront un Koh-Lanta avec des côtes de bœuf grillées et des bonnes bouteilles de Bordeaux, peut-être qu'à ce moment-là ça pourra m'intéresser ! ». Mais si le but du jeu c'est de mourir de faim, des aventures j'en ai à la pelle chez moi au Pays Basque. Le côté ne pas bouffer, moi, ça me rendrait très agressif (rires). J'adore les défis mais il faut me donner à manger (rires).
J'imagine qu'on vous a parlé du dernier numéro de Capital, qui consacre une double page aux salaires des consultants télé. On vous prête des revenus annuels de plus de 300..000 euros à TF1. Ce type de publication vous dérange ?
Je n'ai pas vu mais ça ne m'intéresse pas. Je m'en fous complètement. Je ne suis pas du genre à parler de ça mais on va dire que tout est relatif. Quand j'étais joueur de foot, on parlait aussi des salaires. C'était quand même une autre planète !
L'avis d'Alessandra Sublet, rédactrice en chef exceptionnelle
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« Je vais suivre le mondial pour deux choses. D'abord parce que, je crois que je le dis suffisamment, mais j'aime le football parce que c'est un des rares sports qui me fait vibrer. Et aussi parce que je trouve que c'est important, dans le contexte actuel, d'être derrière une équipe, de se sentir français et d'être fier de l'être. Donc laissons de côté le 2-1 contre le Costa Rica, laissons de coté le match de dimanche qui a mené à un match nul. On est très forts, les Français, pour critiquer et dire, quand ça marche,"Mais oui, j'y croyais". Moi je suis derrière mon équipe, je suis derrière l'entraîneur aussi. Je me fous de savoir comment ils sont et comment ils parlent, j'ai juste envie qu'on nous fasse vibrer. Je crie haut et fort que je serai derrière et j'espère sincèrement qu'on passera le match contre l'Uruguay (rires). ».