Il a été le meilleur des 32 meilleurs maestros. Après plus d'un mois de compétition entre les plus grands champions de "N'oubliez pas les paroles", la finale des "Masters" a livré son verdict au termine d'une finale de haute volée entre Margaux, tenante du titre, et Laurens, 2e au classement des maestros derrière elle. Et c'est le Toulousain de 24 ans qui s'est imposé, remportant 73.000 euros. Une somme qui s'ajoute à sa très belle cagnotte remportée il y a presque un an : 457.000 euros. Pour Puremédias, le doctorant en mathématiques, déjà impatient de remettre son titre en jeu, revient avec humilité sur sa performance.
Propos recueillis par Léa Stassinet
Puremédias : Que représente pour vous le fait d'être "le maestro des maestros" ?
Laurens : Je ne réalise même pas encore ce qui m'arrive. C'est une énorme fierté d'avoir réussi à me mesurer à tous ces maestros que j'ai regardé à la télévision avant moi, et d'avoir réussi à l'emporter sur eux.
Vous avez remporté les "Masters" face à Margaux, la plus grande maestro de l'émission, contre qui vous aviez perdu au printemps dernier dans le tournoi par équipes. L'avez-vous pris comme une revanche ?
J'ai plutôt vécu ça comme une chance de me mesurer à ce qui se fait de mieux et à la vainqueure de l'année dernière, mais ce n'est pas vraiment une revanche. Ce n'est pas ma philosophie. Et puis, au tournoi, c'était par équipes de 4 contre 4, donc je n'avais jamais vraiment vécu comme match direct contre elle.
Quel a été pour vous le match le plus difficile à gérer durant ces Masters ?
Le match le plus serré au niveau des points, c'était le tout premier face à Pierre, en 16es de finale. Mais la finale contre Margaux, ça a été celui où j'ai le plus tremblé dans la tête. Je me souviens d'une chanson que j'ai faite en tremblant, tellement l'enjeu était énorme. Niveau stress, c'était le match le plus difficile.
"Nagui a toujours un mot pour nous encourager"Laurens
C'était vos premiers "Masters", avez-vous retrouvé les mêmes émotions que lors de votre première participation il y a un an ?
Oui, c'était le même plaisir d'entendre la clochette, de gagner. C'est presque mieux car on a conscience du côté éphémère de notre présence dans l'émission, donc j'ai encore plus savouré chaque moment. Pendant un an, le plateau m'avait beaucoup manqué et il me tardait d'y retourner.
Quelle est l'ambiance entre les maestros ? En voyez-vous certains en dehors de l'émission ?
L'ambiance est super, on essaye de se voir et de faire des week-ends ensemble de temps en temps, même si c'est difficile parce qu'on est éparpillés aux quatre coins de France et de Belgique. Quand un maestro passe dans la ville d'un autre, on fait en sorte de se voir. Je me suis fait énormément d'amis.
Sur le plateau, la présence de Nagui est-elle un soutien pour vous ?
Nagui est là pour nous mettre à l'aise, pour nous mettre dans les meilleures conditions, et il a toujours un mot pour nous encourager. Il n'est vraiment pas étranger au fait que les maestros se sentent si bien sur le plateau.
Avant votre première participation, vous disiez avoir révisé plus de 1.000 chansons. Comment avez-vous préparé ces Masters ?
Depuis ma défaite (le 30 novembre 2023, ndlr), j'ai appris, quand j'avais le temps et l'envie, des chansons pour enrichir mon répertoire. Surtout que pour les Masters, il y a la catégorie "des mal-aimés", ce sont des chansons peu connues, donc on est obligé d'élargir au maximum notre répertoire. Et l'été dernier, j'ai revu tous les classiques de l'émission, pour les avoir bien en tête.
La musique a toujours eu une place importante dans votre vie ?
Mes parents en écoutaient beaucoup, donc ça vient sûrement de là. Dès mes 6 ans, j'ai commencé le djembé, puis j'ai fait de la batterie de mes 16 à mes 18 ans. Quand je rentre chez moi, plutôt que de regarder une série, j'écoute de la musique. Et comme j'ai pas mal d'amis qui ont déjà participé ou qui essayent de participer à l'émission, on fait souvent des karaokés ou des blind tests avec ce petit groupe de fans de "NOPLP", dans des bars à Toulouse. Je n'ai jamais vraiment eu de passion pour le chant mais regarder l'émission m'a donné envie de participer, donc je me suis lancé.
Quel est votre artiste préféré ?
Si je devais en citer un, ce serait Georges Brassens. Mon père était un grand fan, on l'écoutait beaucoup quand on était jeunes avec mon frère.
"Pour le moment, mon argent dort"Laurens
Vous aviez gagné 457.000 euros l'an dernier, 73.000 euros avec ces Masters. Qu'allez-vous faire de ces gains ?
Pour le moment, mon argent dort (rires). Je vais attendre d'avoir l'opportunité d'acheter un bien immobilier. Ce n'est pas encore d'actualité puisque je suis doctorant à l'université et ce n'est pas quelque chose de stable. Je vais sûrement bouger plus tard en France, géographiquement, donc j'attendrai d'être fixé pour acheter quelque chose.
Vous êtes-vous quand même fait quelques petits plaisirs ?
Oui, j'ai acheté une paire de skis ! Et même tout un attirail que je n'avais pas l'hiver dernier, car j'ai l'habitude de louer mon matériel.
Votre quotidien a-t-il changé ?
J'ai juste un peu augmenté mon niveau de vie, sans que ce soit excessif. Mon quotidien a peu changé, ma routine est la même : aller à la fac tous les jours. La seule chose qui change, c'est qu'à la fin du mois, je ne regarde pas combien il reste sur mon compte en banque. Ce n'est jamais ric-rac et ça, c'est un luxe.
"À chaque fois que je m'arrête sur une aire d'autoroute, on me reconnaît"Laurens
Vous reconnaît-on, dans la rue ou à la fac ?
Pendant les moments de diffusion, on me reconnaît de temps en temps dans les magasins. L'endroit où on me reconnaît le plus, c'est sur les aires d'autoroute ! Je ne sais pas l'expliquer. La plupart du temps, les gens me félicitent. Le plus savoureux, c'est le moment où je vois qu'ils connaissent ma tête, mais sans savoir d'où. Là, ils me fixent sans oser venir me voir, c'est un jeu de muets. (rires)
Cette expérience télévisuelle vous a-t-elle donné envie de participer à d'autres jeux TV ou tenter d'autres aventures médiatiques ?
Pas vraiment car, parmi les jeux télé existants, "N'oubliez pas les paroles" est le seul qui me paraît vraiment accessible. Je regarde de temps en temps "100% logique" et je me dis que ça pourrait être marrant, mais je n'ai pas l'ambition d'y participer. Il n'y a que "N'oubliez pas les paroles" qui m'a toujours tenté.
"Je me ferais laminer au 'Quiz des champions' mais ce serait drôle"Laurens
Avez-vous été contacté après votre passage ?
Non, mais si je suis contacté, je réfléchirai. (rires) Je sais qu'il y a des choses comme le "Quiz des champions" (émission présentée par Cyril Féraud qui rassemble les plus grands champions de jeux TV, ndlr) où je pense que je me ferais laminer parce qu'il y a tous les fous de culture générale. Mais bon, ce serait drôle.
Êtes-vous prêt à remettre votre titre en jeu l'an prochain ?
Oui, c'est le jeu et j'y retournerai avec plaisir. Si je peux regagner, je ne dirai pas non. Et puis si un autre gagne, il l'aura mérité. J'ai hâte déjà d'être à l'année prochaine.
Ces émotions fortes vous manquent déjà ?
Oui. En fait, un an, c'est long ! (rires) Et c'est une telle montée d'adrénaline et d'émotions... C'est une expérience de vie condensée en quelques jours de tournage.