L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) ne désarme pas face à Twitter. Après une première victoire judiciaire début 2013, où l'association étudiante était parvenue à faire condamner le site de micro-blogging à fournir les coordonnées des internautes suspectés d'avoir postés des messages antisémites, l'UEJF a annoncé son intention d'assigner en justice Twitter au pénal cette fois-ci.
"Twitter joue la carte de l'indifférence en ne respectant pas la décision du 24 janvier" du tribunal de grande instance de Paris qui avait donné deux semaines au réseau social pour identifier les auteurs de tweets antisémites, a expliqué Jonathan Hayoun, le président de l'UEJF. "En protégeant l'anonymat des auteurs de ces tweets, ils se rendent complices et offrent un boulevard aux racistes et aux antisémites", selon le responsable.
"Nous avons eu des discussions en permanence avec l'UEJF. Comme le démontre l'action en justice d'aujourd'hui, ils sont malheureusement plus intéressés par les grandes envolées que par la façon de trouver la procédure internationale adéquate pour obtenir les informations demandées", a réagi Twitter. "Nous allons faire appel, et nous l'aurions fait plus tôt si l'UEJF n'avait pas délibérément mis autant de temps à traiter la décision" du TGI de Paris, a ajouté Twitter en référence à l'ordonnance rendue le 24 janvier.
L'association étudiante réclame 38,5 millions d'euros à Twitter. Elle s'est engagée à reverser cette somme au Memorial de la Shoah, selon le texte de la citation directe à comparaître devant le tribunal correctionnel. Rappelons que l'UEJF a saisi la justice française après la publication de nombreus messages sur Twitter reprenant les mots-clés #unbonjuif et #unjuifmort.