L'ambiance était très tendue au siège de l'UMP à Nice, dimanche soir, pour les résultats du premier tour de l'élection présidentielle. Alors que les équipes de France 3 Côte d'Azur cherchaient à interroger les personnalités politiques présentes, celles-ci ont été prises à parti par le député-maire de la ville, Christian Estrosi, et le président du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti. En cause : un meeting de Nicolas Sarkozy qui n'a pas été diffusé par l'antenne régionale de la chaîne publique.
"Que vous n'ayez pas couvert le meeting de Nicolas Sarkozy, de la part du service public, c'est honteux ! Vous volez le contribuable !" a ainsi lancé Christian Estrosi à l'un des journalistes présents. De son côté, Eric Ciotti a accusé France 3 Côte d'Azur d'être "un bastion de la CGT" et d'avoir "fait la campagne du Parti Socialiste", relate le site de L'Express.
De son côté, le représentant du SNJ-CGT dénonce des violences de la part d'un militant. "Dans une permanence UMP, donc avec un public de militants chauffés par la harangue d'Estrosi, nos journalistes se sont sentis menacés. Un militant UMP a voulu porter un coup. Il a été stoppé par la journaliste-caméraman" explique-t-il. Quant à France 3 Côte d'Azur, elle déclare dans un communiqué que le meeting de Nicolas Sarkozy n'a pas pu être diffusé en raison de la règle du temps de parole imposée par le CSA.
Mais Christian Estrosi et Eric Ciotti n'en sont pas restés là puisque tous deux ont saisi les Sages du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, reprochant "une couverture partisane" de la campagne par l'équipe de France 3 Côte d'Azur. La SNJ-CGT envisage quant à elle de porter plainte contre le député-maire et le député-président du conseil régional "pour atteinte à la liberté de la presse" selon nos confrères.