La vente par Lagardère de près d'un quart de ses magazines se précise. Selon l'AFP hier, le groupe de presse aurait finalement reçu cinq offres globales de reprise, dont trois jugées particulièrement intéressantes. Les dix magazines cédés ("Be", "Première", "Psychologies Magazine", "Pariscope", "Auto Moto", "Union", "Le Journal de la maison", "Mon jardin, Ma maison", "Maison et travaux" et "Campagne et décoration") emploient actuellement 240 salariés et perdent entre 1,5 et 2 millions d'euros par an. Le critère du maintien des emplois devrait être déterminant dans le choix de Lagardère.
Parmi les candidats favoris, on retrouve Didier Quillot, ancien PDG d'Orange France, qui a dirigé Lagardère Active de 2006 à 2011. Interrogé par l'AFP, celui qui est actuellement le patron de l'application routière Coyote s'est dit prêt à "garantir un maintien de l'emploi". Il a expliqué également vouloir "développer du contenu éditorial haut de gamme, intégrer le print, le digital et la régie publicitaire" et exploiter les marques "à 360 degrés", y compris dans l'e-commerce.
Autre repreneur potentiel en bonne position, le groupe Reworld Media, dirigé par Pascal Chevalier, qui a racheté en 2013 le mensuel "Marie France". Enfin, une autre offre pourrait également retenir l'attention des dirigeants de Lagardère. Celle de Marie-Christine Levet, fondatrice de Lycos, alliée pour l'occasion avec le fonds Jaina Capital de Marc Simoncini, le créateur de Meetic.
En plus de ces trois offres, le groupe Lagardère aurait également reçu deux autres propositions. Une première émanant de Georges Ghosn, ex-propriétaire de "La Tribune" et "France-Soir". Selon l'AFP, cette dernière n'aurait pas les faveurs des dirigeants de Lagardère qui la jugeraient "pas assez consistante". Dernière possibilité, Marc Laufer, dirigeant du groupe de presse professionnelle NewsCo, qui a racheté à NextRadioTV ses magazines papier, "01 Net" et "01 Business". Marc Laufer a cependant pour lourd handicap de traîner une "très mauvaise réputation sociale", selon des syndicats cités par l'AFP. Précisons qu'à ces offres de reprise globale s'en ajoutent d'autres, partielles.