Nicolas Sarkozy est furieux. Dans son édition d'hier, Le Parisien (article payant) consacrait un article aux relations entre les centristes et l'UMP. Dans ce dernier, le quotidien évoquait notamment les rapports tendus entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy et citait une phrase comparant le patron du Modem au sida que l'ancien chef de l'Etat aurait prononcé devant des proches.
Une phrase que n'a pas du tout appréciée Nicolas Sarkozy. "Je démens catégoriquement et avec force les propos qui me sont prétendument attribués", a-t-il fait savoir sur Twitter, avant de publier une série de messages.
Sur Facebook, le président de l'UMP a aussi fait part de sa "stupéfaction" et a annoncé qu'il avait chargé son avocat, Maître Thierry Herzog, "d'engager immédiatement des poursuites judiciaires qui s'imposent du chef de diffamation contre l'auteur de cet article, le directeur de la publication ainsi qu'à l'encontre de tous ceux qui ont reproduit ou reproduiront ces allégations mensongères".
"Tout n'est pas permis en politique", a ajouté Nicolas Sarkozy. Ce dernier a par ailleurs précisé que ses "convictions personnelles" ainsi que son "engagement politique dans la lutte contre le sida" viennent apporter "un démenti catégorique" aux propos que Le Parisien lui prête. "Cette action judiciaire permettra ainsi d'obtenir la juste réparation du préjudice considérable causé ainsi également à toutes les personnes atteintes par la maladie, à leurs proches et à toutes les associations engagées à leurs côtés", a conclu l'ex-chef de l'Etat.
Quoiqu'il en soit, Le Point se fait lui aussi l'écho cette semaine de cette comparaison polémique. Dans une interview de François Bayrou publiée ce jeudi, le journaliste de l'hebdomadaire fait ainsi référence à ce parallèle, demandant au chef du Modem si cela le faisait sourire. "Je ne sais pas si vous imaginez ce que dit cette phrase... Quand le débat politique en arrive à un tel degré de violence et de déraison, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas et, non, ça ne prête pas vraiment à sourire. Disons que cela signe un comportement...", a réagi François Bayrou.