Fleur Pellerin soutient le CSA. Invitée aujourd'hui d'iTELE, la ministre de la Culture a été interrogée sur les récentes sanctions prononcées contre la plupart des médias par le régulateur de l'audiovisuel concernant leur couverture des récents attentats. Fleur Pellerin a d'emblée précisé qu'elle n'avait ni à approuver ni à désapprouver les décisions du CSA. "Le CSA est une autorité indépendante" a-t-elle ainsi rappelé. Evoquant le travail difficile des journalistes dans ce genre de circonstances, la ministre a également affirmé comprendre le sentiment d'incompréhension exprimé récemment par plusieurs rédactions après ces sanctions.
"Le CSA est dans son rôle" a cependant expliqué Fleur Pellerin. La ministre de la Culture a d'ailleurs soutenu le régulateur dans sa décision de sanctionner les médias ayant évoqué sur leur antenne que des affrontements contre les terroristes avaient lieu à Dammartin-en-Goële alors qu'Amedy Coulibaly était encore retranché à la Porte de Vincennes. "Amedy Coulibaly (...) avait dit qu'il exécuterait tous les otages si la police s'en prenait aux frères Kouachi qui étaient à Dammartin. Et vous saviez très bien qu'Amedy Coulibaly était branché sur BFMTV en permanence. On a quand même risqué la vie des personnes qui se trouvaient dans l'Hyper Cacher", a estimé Fleur Pellerin face à Bruce Toussaint.
Surtout, la ministre a annoncé vouloir "donner un cadre plus clair aux journalistes et aux chaînes de télévision notamment celles qui travaillent en continu" pour les prochaines situations exceptionnelles du même genre.
Affirmant travailler sur ce sujet avec les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Fleur Pellerin a précisé que de futures "procédures" devraient notamment préciser "où on peut s'installer, où on peut mettre ses caméras et comment faire, quelles informations, comment valider les informations qu'on peut donner à la télévision sans mettre en danger la vie d'autrui". "Là, il n'y avait pas ces procédures-là", a-t-elle regretté. Pas sûr cependant que cette annonce satisfasse des médias qui ont déjà vu dans les récentes sanctions du CSA une atteinte à leur liberté d'informer.