Les chaînes d’information sont sur le qui-vive. Le gouvernement de Michel Barnier, fait face, ce lundi 2 décembre 2024, à deux motions de censure après que le Premier ministre a recouru à l'article 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale pour 2025. Ces motions ont été déposées par le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire.
À cette occasion, BFMTV a déclenché lundi après-midi une édition spéciale consacrée aux motions de censure, et à la possible chute du gouvernement. Invité sur le plateau, le député du RN Matthieu Valet a profité de son passage pour étriller Thomas Legrand, journaliste politique également présent autour de la table, pour ses collaborations régulières avec le journal "Libération". Puremédias vous propose de visionner la séquence dans la vidéo ci-dessus.
Après avoir évoqué le "microcosme de bobo parisien" dans lequel évoluerait selon lui le journaliste, l'élu a enchaîné : "Malheureusement, la vraie vie, les campagnes que vous ne connaissez pas, la ruralité que vous méprisez, les agriculteurs que vous évoquez jamais, c'est aussi ceux qui ont voté pour nous". "On ne fait pas de procès de ‘Libération’ !", l’a interrompu le coprésentateur de la tranche Alain Marschall, tentant de reprendre le cours du débat. "Désolé Matthieu Valet, on est sur un moment, ça s'appelle une censure. 49-3. C’est des Français dont il est question et pas de la guerre entre le RN et ‘Libé’", s’est-il agacé, tandis que l’élu tentait de lui répondre.
"Non, vous n'arrêtez pas de parler Matthieu Valet ! Non, s'il vous plaît, vous n'arrêtez pas de parler depuis 5 minutes. On n'est pas venu pour parler de ‘Libé’, on est venu pour parler des Français et du 49-3", insiste-t-il en levant la voix. "Je ne suis pas votre élève", peut-on entendre le député RN répondre. "Mais non, mais c'est mon émission, si vous le permettez", poursuit le journaliste. "Dans ce cas-là, si ça ne convient pas, je m'en vais", rétorque son invité.
"Mais non, revenons sur le sujet !", ajoute le présentateur. "Dis donc, quand il y a de la contradiction qui ne vous plaît pas…", commente Matthieu Valet. "Mais ce n'est pas la contradiction. On parlait de ‘Libé’ depuis 5 minutes. On s'en fout de ‘Libération’, Matthieu Valet ! Mais je m'énerve parce que je voudrais qu'on parle des Français, de l'Assemblée nationale", martèle-t-il. "C'est un bon journal, mais là, ce n'est pas le sujet", tempère son coanimateur Olivier Truchot.
"Vous voulez que je vous apporte un Prozac ?", renchérit le député. "Non, je voudrais qu'on revienne au cœur de la discussion", ajoute l’animateur. "Le cœur de la discussion, je vous le dis si vous me laissez finir et je me tairai", répond encore le député, provoquant une nouvelle invective d’Alain Marschall. "Mais vous n’arrêtez pas ! Concluez !", s’exclame-t-il. "Ça commence à me fatiguer !", ajoute-t-il, avant de laisser le député conclure sa pensée. "Maintenant, avançons, parce que là, ce n'est pas très intéressant" conclut Olivier Truchot.