Ce matin, le conseil des prud'homme a jugé " fondé " le licenciement de trois salariés pour dénigrement de leur hiérarchie sur Facebook.
Les faits remontent à 2008. Sur sa page Facebook, un salarié de la société d'ingénierie Alten (Hauts-de-Seine) avait ironisé sur sa direction en indiquant faire partie d'un " club des néfastes ". Deux de ses collèges avaient répondu " Bienvenue au club ". Alten avait alors décidé de licencier les trois employés pour "faute grave", considérant leurs propos comme un " dénigrement de l'entreprise " et une " incitation à la rébellion ".
Estimant que leur échange avait un caractère strictement privé, les trois employés ont saisi les prud'hommes. Devant le Conseil, Alten a pour sa part plaidé que les propos ont été échangés sur un " site social ouvert ". Les prud'hommes ont tranché en faveur de l'entreprise, considérant que les " pages mentionnant les propos incriminés constituent un moyen de preuve licite du caractère bien-fondé du licenciement ".
Mise à jour 23 février 2012 : la Cour d'appel de Versailles a cassé les licenciements pour vice de procédure hier, mercredi.