Ils ne partiront pas en vacances ensemble. Ce vendredi, Didier Deschamps a accordé une longue interview au "Parisien" pour évoquer sa victoire en Coupe du monde en tant que sélectionneur de l'équipe de France. Au cours de son entretien, l'ex-entraîneur de l'Olympique de Marseille est revenu sur ses liens avec ses anciens partenaires de France 98 et notamment Christophe Dugarry, avec qui les relations ne sont pas au beau fixe.
Le sélectionneur n'a pas apprécié les propos de l'animateur de RMC tenus lors de l'annonce de la liste des 23 joueurs tricolores pour la Coupe du monde le 17 mai dernier. "Il faudra que Didier Deschamps aille très loin en Coupe du Monde. Parce qu'il faudra assumer son choix", avait lancé fin mai Christophe Dugarry à l'antenne de son émission, "Team Duga", au sujet de l'absence de Karim Benzema au sein des Bleus. Avant d'ajouter : "Parce qu'on prend en otage l'équipe de France et c'est peut-être au détriment de l'intérêt collectif". Il avait alors glissé : "Il nous explique que c'est dans l'intérêt de l'équipe de France. Je pense que c'est plus dans l'intérêt de Didier Deschamps que de l'équipe de France de ne pas le prendre."
Ainsi, Didier Deschamps s'est lâché ce vendredi au sujet de son ancien coéquipier : "Il ne faut pas exagérer quand même. Dugarry ose dire que je prends la France en otage. Cela dépasse l'entendement. Il dit ce qu'il veut, il a son émission radio". Et de poursuivre : "On a vécu des choses ensemble donc je sais qu'en termes d'état d'esprit, sincèrement, j'ai vu beaucoup, beaucoup mieux". Le patron de l'équipe de France a assuré voir la majorité de ses autres partenaires de 1998, mais que "si (il) devait voir Duga", "ça ne serait même pas bonjour, bonsoir". "Chacun sa route, chacun son chemin, c'est clair", a-t-il terminé à ce sujet.
Pourtant, il y a vingt ans, lors de la Coupe du monde en 1998, Christophe Dugarry faisait régulièrement part de son agacement vis-à-vis des critiques de la presse dont il était la cible. Lors du premier match face à l'Afrique du Sud en 1998, le joueur avait d'ailleurs tiré la langue en direction du journal "L'Equipe" après avoir marqué un but. Interrogée par puremedias.com début mai, la voix de RMC avait confié avoir changé d'opinion concernant les journalistes : "J'ai accepté la critique parce que je sais que ça fait partie du jeu. Je devais certainement avoir un peu de responsabilité, dans mon attitude, dans mes performances. Ce n'est pas toujours la faute des journalistes."