Créé en 1989, le festival de Dour en Belgique est l'un des plus fréquentés d'Europe. Durant quatre jours, il accueille régulièrement plus de 100.000 personnes et a même frôlé les 200.000 festivaliers l'an dernier. Du coup, cette année, la manifestation s'est allongée sur cinq jours, où tous les genres musicaux sont représentés, des musiques électroniques au rock en passant par le hip-hop, le R&B ou le reggae. Bref, il y en a pour tous les goûts, et les festivaliers viennent de l'Europe entière, comme l'a constaté une équipe du JT de la première chaîne publique belge, La Une.
Hier soir, au cours du journal de 19h30 de François de Brigode, un sujet a ainsi été consacré à l'édition 2015 du festival de Dour. C'est le journaliste Thomas Rorive qui a été chargé de mener l'enquête sur le terrain, interrogeant les festivaliers pour déterminer d'où ils s'étaient déplacés pour assister à la manifestation, mais aussi les raisons qui les avaient poussés à faire une telle distance. Parmi elles, la drogue.
"Pour les plus aventuriers, Dour rime avec une forme d'amusement très particulière", explique ainsi en voix off le journaliste, avant de recueillir le témoignage d'un jeune homme. "Il y a la drogue ! Et la drogue, c'est bien, enfin non, la drogue c'est mal !", lance ainsi ce témoin sous les rires amusés et un peu choqués de ses amis. "Non, il n'y a pas que la drogue ! A Dour, il y a beaucoup de gens, beaucoup de filles, ça fait plaisir de voir autant de filles jolies concentrées dans une surface réduite", se reprend maladroitement le jeune homme.
Un autre festivalier tient pourtant le même discours. Interrogé sur la réputation de Dour, il confirme : "Ils nous ont dit qu'au niveau du son, il y avait de tout, donc qu'on pouvait en avoir pour tous nos plaisirs, et que niveau substances qu'on pouvait prendre ici, ça pouvait être intéressant aussi donc on est venu !", explique-t-il avant que le journaliste ne conclue son sujet sur les chiffres de l'édition 2015 : près de 100.000 festivaliers sur les deux premiers jours du festival.
De retour en plateau, François de Brigode a eu l'air consterné par ces révélations et a précisé que le reportage n'avait pas été validé ! "Et on n'avait pas vu ce reportage, je rappelle quand même que la drogue, c'est mauvais pour la santé", a-t-il affirmé avant de changer de sujet.