Le groupe audiovisuel détenu par Vincent Bolloré réagit à la polémique. Plusieurs sociétés d'auteurs, dont la Sacem, ont assigné mardi Canal+ en justice pour non-respect de leurs obligations contractuelles. Françoise Nyssen, la ministre de la Culture est d'ailleurs intervenue hier dans le conflit concernant le non-versement des droits d'auteur depuis plus de six mois, appelant à "une conclusion rapide des discussions en cours".
Dans un communiqué envoyé hier soir, le groupe de la chaîne cryptée rappelle qu'il est "le premier financeur de la création en France", soulignant ses "800 millions d'euros de contributions annuelles dont 330 millions d'euros d'investissements directs dans le cinéma et l'audiovisuel". "A ce titre, le soutien du groupe aux auteurs ne saurait être contesté", ajoute Canal+.
La filiale audiovisuelle de Vivendi explique ensuite que "la direction se doit de passer en revue l'ensemble de ses dépenses", afin "d'offrir à ses clients des contenus de qualité au meilleur prix". "Ce travail a amené à mettre fin à un certain nombre d'abus qui grevaient à son équilibre financier. Ceci permet aussi de pérenniser sa contribution à la bonne santé de la filière culturelle et de l'écosystème de la création nationale", poursuit le communiqué.
Canal+ assure qu'elle "paiera les ayants droit sur la base des oeuvres de leur répertoire qu'il diffuse" mais "s'interroge sur l'opportunité de diligenter des audits précis et exhaustifs sur ces organismes de collecte" pour "s'assurer que les auteurs récupèrent bien l'intégralité des sommes qui leur sont dues". En conclusion, le groupe déclare "continuer à financer et promouvoir les auteurs" et "espère trouver un accord avec les sociétés de collecte."