Après un week-end de réflexion, les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont tranché. Ils demandent la saisie de "Belle et bête", le livre de Marcela Iacub sur leur liaison intime. L'audience, qui se tiendra mardi, pourrait empêcher la sortie du livre, prévue mercredi. L'ex-patron du FMI assigne aussi l'auteur pour "atteinte à l'intimité de la vie privée", il demande l'insertion d'un encart sur chacun des exemplaires du livre, ainsi qu'une publication judiciaire sur l'intégralité de la Une du Nouvel Observateur, hebdo qui en a publié des extraits.
Le scandale a éclaté jeudi. Dans son numéro daté du 21 février 2013, L'Obs proposait les bonnes feuilles du "récit explosif de l'écrivain Marcela Iacub" sur sa liaison intime avec l'ex-patron du FMI. Un livre immédiatement condamné par DSK, qui a fait part de son "double dégoût" envers l'auteur et l'hebdomadaire.De son côté, Laurent Joffrin a toujours assumé la promotion faite à l'ouvrage. "C'est un très bon livre, dont nous parlons en ouverture des pages littéraires. C'est le patron de la culture qui m'a proposé de prendre les bonnes feuilles, il a jugé que c'était un objet littéaire du plus haut intérêt", a-t-il plaidé dans sur Canal+ la semaine dernière. Pour lui, ce choix éditorial n'a pas été guidé par le sujet de l'ouvrage mais par Marcela Iacub, "une très bonne écrivaine".
Joffrin a notamment assuré "comprendre" la douleur d'Anne Sinclair. "On a interrogé l'auteur sur son livre, elle nous raconte des choses, on les a reproduites, j'avoue mon crime, c'est vrai", a concédé Joffrin à la future ex-épouse de DSK, qui dénonçait dans une lettre ouverte "la manoeuvre d'une femme perverse et malhonnête, animée par la fascination du sensationnel, et l'appât du gain."