"J'avais besoin de vous parler pour vous dire ma vérité sur ma sortie dans 'Les traîtres"" nous explique Frédérique Bel par téléphone. Car c'est d'elle-même que l'actrice française vue dans "Camping" et la saga "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?" a contacté puremédias.com pour livrer son sentiment après sa sortie "spectaculaire" dans le jeu machiavélique de M6 jeudi dernier.
"J'ai donc mis en scène ma sortie"
Éliminée par les loyaux et les "traîtres" lors du sixième épisode de la saison 3 du divertissement produit par Studio 89, Frédérique Bel veut "livrer sa version de sa stratégie". Si elle "comprend parfaitement" que M6 ne peut pas tout "garder dans le montage final du programme", elle souhaite d'abord s'exprimer sur une partie de son jeu qui, selon elle, n'a pas été compris par une partie du public. "Il s'est passé quelque chose que les téléspectateurs n'ont pas vu. À un moment de l'aventure, à bout de force, j'ai décidé de me suicider dans le jeu", révèle-t-elle. Frédérique Bel nous confie alors être partie en "mission kamikaze" pour se faire éliminer par les autres joueurs.
"Les gens n'ont pas compris ma stratégie car ça n'a pas été montré à l'écran mais lorsque le soir les traîtres doivent empoisonner un loyal avec le fameux verre rouge, Hugo (Manos) répète plusieurs fois aux autres candidats, "c'est Frédérique Bel qui fait le service ce soir". À partir de ce moment, je savais que j'étais dans la ligne de mire, je savais que c'était fini, qu'il me jetait dans la gueule du loup. C'est pour cette raison que j'ai décidé de jouer le tout pour le tout jusqu'à me 'suicider' dans la partie et l'attaquer frontalement" explique-t-elle.
Autre explication de son "opération commando" : sa fatigue physique après 7 jours d'expérience. "Dans ce jeu, il y a plusieurs lectures possibles. C'est à dire qu'il y a le jeu des traîtres, qui est passionnant et que j'adore mais il y a aussi quelque part un peu de survie puisqu'on a des épreuves où il faut tenir physiquement. En plus, en tant que traître, on travaille le jour mais aussi la nuit, nous indique-t-elle. "Au bout d'une semaine, le rôle de traître était difficile à porter physiquement. Crazy Sally avait déjà fait un burn-out, Laurent Ruquier qui été malade avait déjà manqué une table ronde, je ne me voyais pas demander un joker de plus à la production. À un moment donné, autant mettre un drapeau sur la tête des malades et dire à tous les autres "Ok on est traîtres". Comme j'étais 'traître' et que j'avais signé pour ce jeu, je me suis dit 'Qu'est-ce que je peux faire ?", je ne voulais pas mettre ma santé en danger, j'avais des tournages qui m'attendaient après le programme. J'ai donc mis en scène ma sortie. Malheureusement, cela n'a pas été assez bien explicité aux téléspectateurs".
"Attaquée par des haters" sur les réseaux sociaux, la comédienne dit être surtout affectée par la peine que les commentaires ont provoqué chez ses parents et ses proches. "J'étais venue pour jouer au 'Loup garou' qui est un de mes jeux préférés, j'y joue depuis près de 15 ans, notamment avec Bernard Werber (candidat de la saison 1, ndlr). Sur les réseaux sociaux, les gens crient à la traitrise parce que j'ai décidé de tuer un "traître" (Hugo Manos, ndlr). Mais c'est le jeu" confie l'actrice qui n'a également pas partagé l'analyse de la comportementaliste Elodie Mielczareck sur son jeu.
"Elle a dit dans l'émission de Juju Fitcats qu'Hugo Manos avait blessé mon 'enfant intérieur'. Je tiens à préciser que c'est totalement faux. Tout va bien avec Hugo aujourd'hui mais il faut différencier le personnage que je suis dans le jeu et la personne que je suis dans la vie. Des gens ont pu penser que j'étais une mauvaise personne car ils n'ont pas compris mon jeu. Mais du début à la fin, je n'ai fait que jouer. Le seul moment où j'ai eu de vraies émotions c'était lors de mon entrée dans l'émission et à ma sortie. Sinon dans tous les plans, dans toutes les séquences, je pensais aux téléspectateurs, à donner du rythme, du suspense et de la tension supplémentaire à cette émission", conclut-elle. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a réussi.
