Des paroles hallucinantes. Hier soir, Christophe Chalençon, personnalité phare du mouvement des Gilets jaunes, est intervenu dans une émission politique "Piaazapulita" sur la chaîne italienne La 7. A l'issue de l'entretien, la figure de proue du mouvement a tenu des propos virulents contre Emmanuel Macron, alors que les caméras continuaient d'enregistrer. La séquence a été diffusée hier soir sur le compte Twitter de l'émission italienne.
"Je sais que je risque beaucoup là. Moi, je peux me prendre une balle dans la tête à n'importe quel moment. Mais je n'en ai rien à foutre. J'irai au bout de mes convictions", a-t-il indiqué à la journaliste italienne, poursuivant : "S'ils me mettent une balle dans la tête, Macron, il est passé à la guillotine ! Aujourd'hui, on est arrivé à un tel point de confrontation que s'ils m'abattent, il est mort aussi". Selon Christophe Chalençon, "le peuple" ira à l'Elysée pour "tout démonter", "lui", "sa femme" et "toute la clique".
Le leader d'une frange des Gilets jaunes a assuré qu'ils étaient "plusieurs" à le penser. "S'ils en touchent un, on a des paramilitaires qui sont prêts à intervenir ! Ils veulent aussi faire tomber le pouvoir", a-t-il lâché. Et d'ajouter : "Aujourd'hui, tout le monde est calme mais on est à la limite de la guerre civile. Soit il y a une solution politique très rapidement... parce que derrière il y a des gens qui sont prêts à intervenir de partout (sic)". Christophe Chalençon a martelé que des "paramilitaires" voulaient s'en prendre à l'Elysée : "Des retraités de l'armée qui sont contre le pouvoir. Oui, je le sais. Et c'est inquiétant. Macron il a peur. Il a très, très peur". puremedias.com vous propose d'écouter la séquence.
Sur Facebook ce matin, Christophe Chalençon a réagi via un communiqué à la diffusion de cette séquence : "Cet extrait d'un enregistrement audio a été réalisé à mon insu et a été sorti du contexte de la discussion off avec la journaliste". Il a souhaité "clarifier sa position", précisant ne pas avoir "un langage technocratique" et s'exprimer "avec des mots qui peuvent parfois être réinterprétés". "Je n'ai jamais appelé d'aucune manière que ce soit à un coup d'Etat et lorsque j'évoque des groupes paramilitaires, c'est car j'entends et je constate les risques croissants de violence (sic)", a-t-il déclaré, "dénonçant la manipulation dont (il) est victime". "Je me réserve le droit de suites judiciaires à l'encontre des médias qui travestissent ma pensée et ma position politique républicaine", a-t-il ajouté.