Après un court passage à France 2 où il a couvert la présidentielle, Fabien Namias est de retour à Europe 1, comme directeur de l'information. Pour lui, la recette du succès de la station tient dans la mécanique des tranches d'infos, pas dans les têtes d'affiche.
puremedias.com : Finalement les têtes de l'info de la rentrée 2012 d'Europe 1 sont les mêmes que la saison dernière. Vous avez travaillé sur quoi cet été ?
Fabien Namias : Europe 1 est une marque très puissante sur l'info mais elle n'a pas été la radio de la présidentielle. Sinon cela se serait ressenti au niveau des audiences. Il y a des choses à faire évoluer dans la rédaction, j'ai beaucoup écouté cette radio l'année dernière et je pense que les têtes de l'info - Emmanuel Maubert, Bruce Toussaint, Parick Roger et Nicolas Poincaré - sont bonnes. Il n'y avait aucune raison de les changer. Nous sommes donc allés voir en profondeur comment améliorer la mécanique de la rédaction et celle de nos journaux.
Et cela passe par quoi ?
Je crois que ça tient dans une information plus hiérarchisée avec des choix de sujets clairs. Désormais, nous privilégierons le qualitatif au quantitatif, en nous concentrant sur quelques gros sujets importants chaque jour. Il faut des moyens et de la méthode pour que notre radio ait une ligne éditoriale claire et puissante.
Une série de licenciements au sein de la rédaction a fait grincer des dents en interne. Avez-vous des regrets ?
Les départs font hélas partie de la vie d'une rédaction. J'ai des idées claires sur la stratégie, même si cela a créé de tensions. J'assume ces départs qui ne sont jamais des moments réjouissants.
Etes-vous contents des premiers pas de Caroline Roux et de Natacha Polony à la matinale ?
Oui, très ! Il y a évidemment encore du travail dans la forme, notamment au niveau du rythme, mais dans le fond, c'est exactement ce que je voulais. Elles ont une érudition et un ton que je retrouve dans leurs premières chroniques. J'ai lu quelques critiques sur internet, mais je suis fier de leur première semaine, même si évidemment tout est perfectible.
Votre père, Robert Namias, a travaillé à Europe 1 pendant une quinzaine d'années. Vous conseille-t-il ?
Non. Il écoute Europe 1 tous les jours mais il ne m'a pas encore fait de commentaires sur la première semaine. Il le fera sans doute. Mais il a trop de respect pour moi pour me dire ce que j'ai à faire !