Après Twitter qui s'est dit prêt à collaborer avec la justice britannique suite à la plainte d'un joueur de football en Grande-Bretagne, c'est au tour de Facebook d'annoncer son intention de travailler avec les autorités, notamment dans le cadre de la lutte contre la pédophilie. Lors d'une interview accordée à l'agence de presse Reuters, Joe Sullivan, le chef de la sécurité du réseau social a en effet affirmé qu'un logiciel permettant d'espionner les conversations privées des utilisateurs avait été mis en place, afin de traquer d'éventuels criminels et de les dénoncer à la police.
Des robots permettent de scanner les conversations privées des membres de Facebook et de lancer des alertes en cas de soupçons d'activités criminelles. Leur travail se base sur les différeces d'âges, l'historique des conversations ayant déjà impliqué des pédophiles, et le degré de proximité connu entre les personnes entretenant des conversations. Lorsqu'une alerte est émise, les employés du réseau social sont alors autorisés à lire les correspondances et à prévenir la police.
L'utilisation d'un tel logiciel n'est pas du goût de tous, remettant en cause la protection de la vie privée des utilisateurs du réseau social. La direction de Facebook a tenu à rassurer les internautes, expliquant qu'elle ne souhaitait pas "mettre en place un système où (ses) employés surveillent des conversations privées". "Il est très important que nous utilisions une technologie automatique" avec une intervention humaine limitée, a-t-elle ajouté.