Les propos tenus sur Facebook son bel et bien considérés comme publics par la justice. Selon l'AFP, le tribunal correctionnel de Paris vient en effet de condamner un salarié de l'opérateur de centres d'appels Webhelp de Caen, à 500 euros d'amende avec sursis pour avoir injurié son employeur sur le réseau social.
Après cinq jours de mise à pied imposés par l'entreprise, Eric Blanchemain a été assigné en justice pour avoir publié sur son profil Facebook en novembre 2010 les propos suivant : "Journée de merde, temps de merde, boulot de merde, boîte de merde, chefs de merde" puis "j'aime pas les petits chefaillons qui jouent aux grands". La 17e chambre correctionnelle l'a donc jugé coupable d'"injure publique" pour ces propos, car "les expressions incriminées excèdent les limites de la critique admissible, y compris lorsqu'elle s'exerce dans un cadre syndical" a ainsi expliqué le tribunal.
Eric Blanchemain s'est donc vu condamné à 500 euros d'amende avec sursis, un euro de dommages et intérêts aux trois parties civiles (Webhelp, Webhelp Caen et la supérieure hiérarchique du salarié) et à payer la publication du jugement sur le panneau syndical de l'entreprise, dans la limite de 150 euros. Après plusieurs affaires similaires, ce jugement confirme ainsi que tout propos publié sur le réseau social Facebook, qui comptera bientôt 1 milliard d'utilisateurs, peut être passible de poursuites judiciaires.