Fleur Pellerin ne souhaite pas suivre la proposition faite récemment par André Gattolin et Jean-Pierre Leleux. Dans un rapport présenté à la presse mardi, les deux sénateurs recommandaient notamment d'opérer d'ici 2020 un rapprochement de l'ensemble des sociétés de l'audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, TV5 Monde, l'Institut national de l'audiovisuel) au sein d'un seul et même groupe baptisé France Médias. L'émergence de cette sorte de "BBC à la française" doit selon eux permettre de faire d'importantes économies en mutualisant les moyens mais aussi les investissements, notamment dans le numérique.
Interrogée ce week-end par Le Figaro, Fleur Pellerin n'a pas semblé très emballée par cette idée. "Cette idée de BBC à la française est une suggestion récurrente. Le modèle présente sans doute des sources d'inspiration pour l'audiovisuel public français. Pour ce qui est d'un éventuel rapprochement, il permettrait peut-être des économies à long terme mais ce type de réforme, qui consisterait finalement à recréer l'ORTF, s'avère extrêmement coûteux à court terme. Je n'y crois pas", a fait savoir la ministre de la Culture.
Fleur Pellerin plaide cependant pour la définition d'"une stratégie convergente, voire unique" pour tout l'audiovisuel public en matière de numérique. "Je pousse à la création d'une plateforme numérique commune, qui permettrait de toucher un plus large public et pourrait être source d'économies. Sur le numérique... les médias publics produisent des contenus d'une grande qualité mais il n'y a pas de stratégie d'ensemble", a-t-elle estimé.