France Télévisions va devoir se serrer la ceinture. Vendredi, le groupe public a signé avec le gouvernement son contrat d'objectifs et de moyens (COM) qui garantit son financement jusqu'en 2015. Celui-ci prévoit une rallonge budgétaire de 49 millions supplémentaires par an dans son budget en raison de la hausse de 2 euros de la redevance (désormais de 131 euros par an).
Mais France Télévisions s'est engagé auprès du gouvernement à faire des économies en supprimant 650 postes, pour atteindre un effectif total de 10.700 salariés. Le groupe a également promis de réaliser des efforts dans sa gestion des droits sportifs (ce qui va relancer les interrogations quant à l'avenir de son contrat avec Roland Garros), sur le coût de ses émissions et a, par exemple, renoncé à transformer France 4 en chaîne jeunesse.
Cette réduction budgétaire touchera aussi l'information. Ce midi, lors d'un déjeuner devant l'association des journalistes médias, Thierry Thuillier, le directeur de l'information de France Télévisions, a confirmé qu'il va devoir économiser "5 millions d'euros sur deux ans".
"Nous avions déjà prévu de faire 2 millions d'économies en 2013. Nous devrons en faire de nouvelles en 2014/2015, à hauteur de 5 millions d'euros en 2 ans", a-t-il expliqué. "Il est un peu tôt pour que je vous détaille quelles seront les pistes d'économies mais les contenus seront préservés." Thierry Thuillier ne compte pas néanmoins diminuer la durée des journaux télévisés, ni le nombres de sujets diffusés, ni celui de magazines. Mais il devrait revoir l'organisation dans les rédactions pour dégager des foyers d'économie.
Par ailleurs, Thierry Thuillier n'a pas exclu un "partenariat stratégique" avec France 24. "Nous avons un partenariat stratégique à imaginer avec France 24 dans les années à venir. Il y a du sens à regrouper les forces du service public, en maintenant les lignes éditoriales", a-t-il indiqué, en indiquant, qu'à titre personnel, il était favorable à une intégration de France 24 au sein de France Télévisions.