Après des mois d'âpres négociations, France Télévisions a signé hier avec le gouvernement son contrat d'objectifs et de moyens (COM) qui garantit son financement jusqu'en 2015. Celui-ci sera présenté mercredi prochain lors du conseil d'administration du groupe de télévision public, indiquent ce matin "Les Echos".
Le groupe est assuré d'obtenir 49 millions par an supplémentaires dans son budget en raison de la hausse de 2 euros de la redevance (désormais de 131 euros par an). En revanche, le gouvernement a exclu tout retour, même partiel, de la publicité après 20h. Proposée par Remy Pflimlin, pour renflouer les caisses de France Télévisions, la modification de la loi votée sous la présidence de Nicolas Sarkozy était vivement critiquée par les chaînes privées. Le gouvernement a rejeté la proposition, du moins jusqu'en 2015.
Pour retrouver l'équilibre de ses comptes, France Télévisions va supprimer 650 postes, pour ramener le groupe à 10.700 salariés. Le groupe a également promis de faire des efforts dans sa gestion des droits sportifs (ce qui va relancer les interrogations quant à l'avenir de son contrat avec Roland Garros), sur le coût de ses émissions et de son information.
Mais le COM règle surtout la question de la ligne éditoriale de France 4. Celle-ci ne sera pas transformée en chaîne jeunesse, pour ne pas concurrencer Gulli, dont France Télévisions est actionnaire. Mais la chaîne de la TNT va repositionner son offre de programmes de journée autour des enfants. La chaîne gardera son côté "laboratoire" en soirée. Pour France 3, le COM prévoit un élargissement de son offre d'information régionale.