Même le Chef de l'Etat ne pourra rien y faire. Dans un courrier adressé aux salariés de LCI révélé par RTL, François Hollande dit "comprendre (leur) inquiétude" après l'annonce du plan social de TF1 et être "attaché au pluralisme de l'information". Mais pas question pour lui de contester ou critiquer la décision du CSA de ne pas autoriser le passage de la chaîne sur la TNT gratuite.
"Le Parlement a adopté un amendement à la loi du 15 novembre 2013 permettant que soit examinée une demande de passage en clair de la chaîne sans remise en cause de l'autorisation initiale, ce qui était une novation forte, écrit-il. Vous savez aussi que la régulation des médias, vu l'importance de ces enjeux dans la vie politique et sociale ne peut être confiée directement au pouvoir exécutif de ce pays. C'est le rôle du CSA". François Hollande explique entre les lignes qu'il est à l'origine de la nouvelle indépendance du CSA avec la loi sur l'audiovisuel votée en 2013.
Le Chef de l'Etat rappelle enfin que "la situation pourrait être réexaminée si le contexte évoluait". Un argument déjà avancé par le CSA en juillet dernier. "D'ici là, tout doit être fait pour préserver l'outil que représente LCI", conclut-il. Le seul espoir pour les salariés de la chaîne réside désormais dans le recours déposé par TF1 devant le Conseil d'Etat.