Le football africain à l'honneur sur TMC. Ce soir, à 20h50, la chaîne TNT du groupe TF1 retransmettra la finale de la Coupe d'Afrique des nations, qui se déroule au Caire, en Egypte et qui oppose les Lions de la Teranga du Sénégal aux Fennecs d'Algérie. Cette ultime affiche sera commentée en direct par Frédéric Calenge et Brahim Thiam. A cette occasion, puremedias.com s'est entretenu avec le journaliste sportif de TF1, quelques heures avant le coup d'envoi du match.
Propos recueillis par Florian Guadalupe.
puremedias.com : La finale de la Coupe d'Afrique des nations sur TMC, c'est un joli coup de la part du groupe TF1 !
Frédéric Calenge : Tout à fait ! Un très joli coup dans la lignée des précédents, avec la finale de la Ligue des champions féminine et le Super Bowl. C'est la volonté de la chaîne et du service des sports de pouvoir diffuser les grands événements. C'est vrai que la finale de la CAN, avec le Sénégal et l'Algérie, on est ravi de pouvoir la faire vivre à nos téléspectateurs ce soir.
"C'est une rencontre très attendue en Algérie, en Sénégal et en France."
Pourquoi le groupe a-t-il décidé de s'offrir cette rencontre ?
La Coupe d'Afrique des nations est un grand événement. Elle l'est encore plus avec le Sénégal et l'Algérie, deux pays francophones. Cette rencontre sera très suivie en France. Puis, c'est une finale. Par exemple, pour parler du football récemment, on a aussi diffusé la finale de la Coupe des nations et celle de la Coupe du monde féminine. On cherche à diffuser tous les grands événements dès que c'est possible.
Comment expliquez-vous que ce match Sénégal/Algérie soit si particulier ?
Pour plusieurs raisons. D'abord, il y a une forte communauté algérienne et sénégalaise en France. Puis, ce sont deux pays qui rêvent depuis longtemps de ce trophée. Le Sénégal n'a jamais gagné la CAN. Il n'a fait qu'une seule finale en 2002. L'Algérie n'a plus gagné depuis 1990. Forcément, c'est une rencontre très attendue en Algérie, en Sénégal et en France.
Vous attendiez-vous à de telles scènes de liesse en France du côté des supporters algériens ?
Oui, tout à fait. J'ai un souvenir de la Coupe du monde 2014. L'Algérie avait été en huitièmes de finale et avait fait trembler l'Allemagne. On avait vécu ces mêmes scènes de liesse, "One ! Two ! Three ! Viva l'Algérie !". On l'a déjà vécu en France. Ce n'est pas étonnant, surtout que l'Algérie a sur le papier une superbe équipe. Elle avait ses chances dès le début du tournoi. Les Algériens rêvaient de vivre ça. Pour les plus jeunes, ce sera un moment inédit. Je ne suis pas surpris de ces scènes de liesse.
Aviez-vous pronostiqué cette finale ?
Les deux équipes font partie des trois favoris de cette CAN, avec l'Egypte qui jouait à domicile. Il y a trois grandes stars dans ces pays : Mahrez en Algérie, Sadio Mané au Sénégal et Mohamed Salah en Egypte. Ils faisaient partie des trois favoris pour moi.
"C'était deux jours de préparation, deux jours de plage en moins, mais deux jours de grand plaisir !"
Quand TF1 a acquis les droits de diffusion de cette finale auprès de beIN Sports, avez-vous accepté tout de suite de commenter cette affiche ?
Oui, j'ai accepté avec grand plaisir. J'ai dû gérer la logistique car j'étais en vacances à Royan (rires). Je suis devenu une petite agence de voyages. Je suis allé à Bordeaux où j'ai déposé femme et enfants. Puis, j'ai pris un avion pour rapidement regagner Paris. Demain, je retournerai à Bordeaux pour poursuivre mes vacances vers le bassin d'Arcachon. (rires) Mais professionnellement, j'ai dit oui tout de suite. Pouvoir faire vivre un tel événement, quand on est journaliste sportif dans le football, c'est un rêve !
Vous ne serez donc pas en Egypte pour commenter depuis le stade ?
Hélas, non. Je serai en cabine avec mon consultant Brahim Thiam. Il y avait beaucoup de difficultés pour aller rapidement en Egypte. Mais on fera vivre de la meilleure des façons ce match. Brahim Thiam, mon consultant, a commenté pour beIN Sports tout le début de la compétition. Il a bien commencé, il est complètement au fait. Moi, j'ai suivi la CAN depuis mes vacances.
Comment vous êtes-vous préparé depuis deux jours ?
J'ai dû faire la fiche de chaque joueur, soit celle de 45 joueurs pour tout savoir et avoir toutes les stats. Je dois savoir combien chaque joueur a marqué de buts ou de passes décisives cette saison. Je dois pouvoir apporter des informations pendant la rencontre. C'est du travail. En résumé, j'ai passé chaque journée sur chaque équipe. Deux jours de préparation pour tout savoir sur tous les joueurs. N'importe quel remplaçant peut rentrer, je ne serai pas surpris ! (rires) Je les connais assez bien pour avoir suivi certains en Ligue 1 et dans les grands championnats européens. C'était deux jours de préparation, deux jours de plage en moins, mais deux jours de grand plaisir !
"Je ne serai pas tous les dimanches sur le plateau de 'Téléfoot' à la rentrée."
Vous retrouvez donc le commentaire de match. Est-ce le graal pour un journaliste sportif ?
J'aime beaucoup commenter les matchs. J'aime aussi présenter "Téléfoot". J'ai la chance d'avoir plusieurs cordes à mon arc et d'apprécier chacune de mes fonctions. Quand je suis en bord de terrain pour l'équipe de France, c'est aussi mon graal. Quand je suis à cinq mètres de Hugo Lloris quand il brandit la Coupe du monde en Russie, c'est un rêve aussi. Je n'ai pas vraiment de fonction que je préfère. J'aime cette polyvalence. C'est vrai que j'adore commenter les matchs. C'est ce que j'ai fait le moins dans ma carrière.
Serez-vous toujours dans "Téléfoot" la saison prochaine sur TF1 ?
Vous me retrouverez dans un rôle différent. Je ne serai pas tous les dimanches en plateau, comme c'était le cas depuis dix ans. Je viendrai en plateau uniquement quand il y aura une actualité liée à l'équipe de France, ce qui est ma fonction première. Surtout, j'ai proposé de faire vivre les coulisses de tous les clubs de Ligue 1. Quasiment tous les dimanches, je présenterai un document dans lequel j'ai passé 24 heures dans les coulisses d'un club pour faire découvrir le quotidien des joueurs de foot et d'un club pro. Je l'avais fait au mois d'avril avec Lille où "Téléfoot" avait été entièrement délocalisé au stade Pierre Mauroy. J'avais passé une journée dans les coulisses du club, de 8h du matin jusqu'à 19h. J'ai proposé de continuer sur cette voie-là, sachant que "Téléfoot" sera plus de fois délocalisé. On prévoit de sortir une fois par mois. J'aurai un rôle vraiment différent. Ca me convient bien après plusieurs années en plateau.
Il y a quelques mois, vous aviez réalisé un documentaire sur les Bleus. Avez-vous d'autres projets avec ce type de format ?
J'avais adoré faire ce long documentaire de près de deux heures. Après, il faut que la qualité sportive se présente pour pouvoir proposer d'autres documentaires. J'ai quelques idées. Je ne peux pas encore vous en parler. J'aimerais vraiment en refaire. Pour le moment, ce n'est qu'à l'état de projet. J'aimerais continuer à en faire, que ce soit pour TF1 ou les autres chaînes du groupe.