Avis aux journalistes médias... L'audience des émissions en clair de Canal+ "n'est plus le sujet" de la nouvelle direction du groupe. Dans un entretien au Figaro, Gérald-Brice Viret, directeur des antennes, assure vouloir désormais se concentrer sur "la satisfaction des abonnés". Après l'échec du "Grand Journal" de Maïtena Biraben la saison dernière, celui de Victor Robert, découpé en deux parties à partir du 5 septembre (crypté et clair dès 19h50), sera donc jugé sur son contenu. "Nous lançons le premier baromètre quotidien de satisfaction avec l'institut CSA. L'abonné doit en avoir pour son argent", explique-t-il.
Le clair sera désormais la priorité de C8, avec l'arrivée de nouvelles émissions comme "Punchline" de Laurence Ferrari ou "Salut les terriens" de Thierry Ardisson. Mais Canal espère toujours appâter de nouveaux abonnés avec sa nouvelle stratégie autour des tranches gratuites, drastiquement réduites en semaine et le week-end. "Le clair doit être le teasing du payant. Pour l'abonné, il n'y a aucune différence entre les deux. Mais avec une heure en clair de 19h50 à 21 heures, nous allons aller à la pêche aux téléspectateurs zappeurs pour leur donner envie de s'abonner", espère-t-il.
Les deux autres piliers de Canal, l'information et l'investigation, disparaissent. "La relance de Canal + passe d'abord par le renforcement (du) sport, de la culture et du divertissement. L'information et la politique ne seront plus sur Canal+ mais sur C8 et CNEWS (ex-iTELE, ndlr)", poursuit Gérald-Brice Viret. Après l'échec du deal avec beIN Sports, les nouvelles offres commerciales de Canal+ seront présentées en octobre.