"Le maître du jeu" : Date de diffusion, règles, candidats, rôle de Laurent Ruquier... Tout ce qu'il faut savoir avant le lancement du programme de TF1

Ses références ? Les jeux de société "Cluedo" et "Qui est-ce ?". Ses univers ? Ceux d'adeptes de "l'esbrouffe" tels Arsène Lupin et Fantômas. Une semaine après "10/10, combien tu te mets ?", TF1 s'apprête à débuter sur son antenne la diffusion d'une autre création, "Le maître du jeu". Un "Guessing Game" qui a nécessité deux ans de développement. Puremédias a assisté à TF1, ce mercredi 2 octobre 2024, à la conférence de presse de présentation de cette production Fremantle, présentée par Laurent Ruquier. Voici ce qu'il faut retenir.

TF1 donnera le coup d'envoi de son nouveau divertissement le 11 octobre 2024 à 21h10. Deux épisodes seront proposés chaque vendredi. Trois soirées ont été annoncées les 11, 18 et 25 octobre 2024.

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Dans cette nouvelle émission de TF1, 12 célébrités sont accueillies par Laurent Ruquier au château de Groussay. Aspect plus intriguant, elles ignorent toutes qui les a invitées. Aiguillées par des indices remportés lors d'épreuves, elles vont s'atteler à enquêter pour démasquer – non pas le chanteur masqué de "Mask Singer" – mais l'hôte des lieux, qui se fait appeler "Le maître du jeu", et dont le nom se trouve sous leurs yeux parmi 100 visages. Toutes les célébrités, pas tout à fait. Parmi les 12 candidats, "Le maître du jeu" a désigné un complice, chargé de protéger coûte que coûte son identité. Quitte à saboter les épreuves permettant aux joueurs de glaner des indices ou les mener sur une fausse piste.

Informés très rapidement de cette intrusion, les candidats évolueront donc entre deux intrigues : la recherche de l'identité du "maître du jeu" et celle du saboteur dont le nom sera révélé dans le premier épisode aux téléspectateurs. Le secret n'aurait-il pas pu être conservé plus longtemps ? "Pour le téléspectateur, notre arche narrative principale, c'est l'enquête sur le maître du jeu, l'association entre les indices et les 100 visages (accessibles dès ce vendredi 11 octobre à 21h sur TF1+, ndlr) ce n'est pas la double enquête", a répondu à Puremédias Julien Degroote, directeur du développement et de la création du groupe TF1. "En ramenant plus tôt la révélation du complice, dont les qualités premières sont de mentir mais avec panache, le téléspectateur aura le loisir de le voir élaborer ses stratagèmes pour détourner les autres de la vérité".

Après avoir tour à tour fait part de leurs réflexions, les 11 enquêteurs tenteront dès ce soir de démasquer le "détective corrompu" au cours d'une autre séquence, la cérémonie des soupçons. Chaque candidat devra à ce moment-là tour à tour signifier quel est le candidat en qui il a le plus confiance. Le dernier maillon de cette "chaîne de confiance" sera éliminé. Si un candidat "innocent" est malencontreusement désigné, le complice usera alors de son pouvoir d'éliminer l'enquêteur de son choix. Deux candidats seraient ainsi éliminés. Une double peine ! En échange de ce sacrifice, les candidats restants auront accès à un indice leur permettant d'éliminer jusqu'à 25 visages dans la "salle des 100 visages". Précisons que si le complice finit par être éliminé, il sera remplacé.

12 célébrités ont donc accepté l'invitation du maître du jeu. Les téléspectateurs mèneront l'enquête avec le couple formé par le comédien Arnaud Ducret et la danseuse Claire Francisci-Ducret. Autre danseuse, Elsa Bois complète le cast avec les animateurs Cartman et Valérie Damidot et l'humoriste Kody Kim, les "Grosses têtes" Max Boublil, Jeanfi Janssens et Chantal Ladesou, et les acteurs Frédéric Diefenthal, Sara Mortensen et Francis Perrin. "On s'est dit que l'on allait prendre des gens qui ont incarné des policiers, des enquêteurs. Quand on a joué pendant dix ans un rôle de procureur, ou de policier, on peut choper des réflexes, une méthodologie", a explicité Julien Degroote. "Au regard du public, ils ont une crédibilité", a abondé dans son sens Déborah Huet, directrice des programmes de Fremantle.

Le gagnant de la saison 3 du jeu "Les traîtres" sur M6 a quitté sa cape rouge – le maître du jeu en porte une noire – et retrouve son rôle d'animateur. "Je suis content quand on me demande de faire mon métier d'animateur. Animer des jeux, je fais ça tous les jours sur RTL. Les questions que je pose sont aussi des énigmes. Et quelque part, ce sont des enquêtes, certes de trois minutes, que les 'Grosses têtes' doivent résoudre tous les après-midis. De ce côté-là, j'étais dans mon élément", a assuré l'animateur. Et de préciser ses missions : "J'incarne l'émission, je suis le maître de cérémonie. Je suis là pour les accompagner, donner des éléments de l'enquête, commenter, m'amuser des mauvaises pistes qu'ils prennent". 

Laurent Ruquier a imposé à TF1 une condition pour présenter le programme. "J'avais déjà tourné 'Les traîtres' ! Si à M6, je n'étais pas animateur et n'avais donc aucun compte spécial à rendre, ma première réaction a été de dire à TF1, 'écoutez j'ai été candidat dans 'Les traîtres', au moins par loyauté, si je puis dire, je veux juste que vous me garantissiez que 'Le maître du jeu' sera diffusé après "Les traîtres". Cela aurait été inconvenant de ma part et là, pour le coup, je n'aurais pas accepté d'animer l'émission. Cela n'aurait pas été très fair-play de ma part. Tout de suite, on me l'a garanti et TF1 a tenu sa promesse".

Pendant les six jours de tournage, les candidats ont pris leurs quartiers au château de Groussay à Montfort-l'Amaury, dans les Yvelines. Le domaine sur lequel il est implanté comprend notamment un théâtre à l'italienne, une obélisque dans le parc et une salle hollandaise. Redécoré pour les besoins de l'émission, le château appartient à "une famille richissime qui ne souhaite pas que son nom soit divulgué". Il a aussi un temps été la propriété de l'ancien producteur de télévision Jean-Louis Remilleux, président de 2001 à 2004 de l'ancienne chaîne Match TV. 

Les équipes de TF1 et Fremantle le reconnaissent elles-mêmes. "Sur le tournage, c'était parfois compliqué, on s'est beaucoup cherché. On a réécrit, changé des éléments en dernière minute la nuit pour le lendemain matin", ont raconté les représentants de TF1 et Fremantle en conférence de presse. En aparté, Déborah Huet a précisé le 3 octobre à Puremédias que "comme 'Le maître du jeu' est une création, nous n'avons aucun programme de référence. Souvent, le soir, avec le réalisateur, les équipes de production et les rédacteurs en chef, on s'est réunis pour changer les feuilles de service du lendemain, procéder à des ajustements sur les épreuves (avec par exemple l'ajout d'un chronomètre, ce qui n'avait pas été envisagé au départ, ndlr) que l'on n'a pas pu répéter la semaine d'avant à cause de la météo et s'adapter à l'état d'avancement de l'enquête des candidats".

La productrice et ses équipes ont notamment changé leur fusil d'épaule pour le tournage de la rencontre entre l'enquêteur qui a inspiré le plus confiance et le maître du jeu. "À la base, cela devait se tourner dans une pièce du château avec une sorte de boudeuse (siège double, coupé par un dossier disposé de telle façon que les personnes qui y sont assises se tournent le dos, ndlr). À la veille du tournage, on se rend compte que l'on ne peut pas bien filmer cette séquence et on décide d'organiser ce face-à-face au théâtre. On a donc démonté la lumière de la pièce d'origine, installé la boudeuse au milieu du théâtre mais cela ne marchait pas. On a travaillé comme cela, et cette séquence est hyper importante dans notre format. C'est le seul moment où il y a un des détectives qui peut le rencontrer et avoir une information capitale pour éliminer jusqu'à 25 visages du mur des 100".

Ce mur composé de 100 visages est "iconique dans notre format", a insisté Déborah Huet. "Ce 'Qui est-ce ?' géant de 10 mètres sur 7 mètres est "l'une des plus belles trouvailles de notre format. Elle a un autre mérite, c'est que vous pouvez l'adapter partout à l'étranger". C'est le moment "le plus innovant" du programme d'après Laurent Ruquier. "Pour moi, c'est le climax de l'émission. C'est différent de ce que l'on a pu voir jusqu'à maintenant et c'est là, où le téléspectateur se sentira le plus concerné. On sait que la personne qui nous a invités dans le domaine est parmi ces 100 là". Quant à la "cérémonie des soupçons", l'autre séquence structurante du jeu, "c'est peut-être le seul moment qui ressemble à d'autres émissions ("Les traîtres", ndlr), c'est une infime partie de cette émission", a reconnu l'animateur.  Julien Degroot de couper court : "'Loups garous' (sur Canal+) et 'Les traitres' (sur M6) sont assez proches, avec cette logique de loyaux ou villageois qui font face aux traîtres ou aux loups garous ! Nous, on est dans notre couloir, on est sur une autre proposition, une enquête à la Agatha Christie avec beaucoup d'humour".

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Pour conserver secrète le plus longtemps possible l'identité du maître du jeu, la production a décidé de reporter au maximum le tournage de la révélation.

"Les cinq dernières minutes du dernier épisode, qui correspondent au moment de la révélation, ne sont pas encore tournées. Nous voulions tourner au plus proche de la diffusion", a révélé le responsable de TF1. "Si on avait tourné cette séquence en juin, comme on était très nombreux, l'information aurait pu sortir. Si je lis la dernière page d'un roman avant de lire le début, je perds tout le plaisir." "On sera en micro-équipe pour ce reveal, on ne sera pas 80 ou 100 comme au mois de juin", a souligné, de son côté, Déborah Huet.

"En fait, on a tourné plusieurs versions pour l'instant. Ils ont trouvé le maître du jeu ou ils ne l'ont pas trouvé. Ils ne savent pas s'ils l'ont ou ils ne l'ont pas, même moi d'ailleurs. J'ai encore un doute", a précisé Laurent Ruquier. "On est 8 à savoir précisément qui est le maître du jeu, même Ara Aprikian n'est pas au courant !", dixit Julien Degroot. Que l'enquête commence !