Adieu les likes ! Hier, via les réseaux sociaux, Instagram a annoncé le lancement d'une expérimentation visant à masquer les "J'aime" des photos. Ce test sera effectué dans six pays au total : l'Australie, l'Italie, l'Irlande, le Japon, le Brésil et la Nouvelle-Zélande. Les utilisateurs de l'application ne pourront plus voir combien de likes reçoivent les posts des autres mais pourront toujours suivre le compteur de leurs propres posts. L'objectif est de diminuer le stress chez les utilisateurs après des critiques sur les risques du réseau social pour la santé mentale de ce public, majoritairement jeune. Un premier test a déjà été effectué au Canada en mai dernier. Instagram, propriété de Facebook, n'a toujours pas précisé de date pour la fin de cette expérimentation dans le pays d'Amérique du nord.
"Nous faisons cette expérience parce que nous souhaitons que nos utilisateurs se concentrent sur les photos et les vidéos partagées, pas sur le nombre de likes qu'ils recueillent. Nous ne voulons pas qu'Instragram donne l'impression d'être dans une compétition", a déclaré un porte-parole d'Instagram, selon des propos rapportés par l'AFP. Dans un communiqué, un responsable de Facebook en Australie a ajouté : "Nous voulons qu'Instagram soit un lieu où les gens se sentent à l'aise pour s'exprimer. Nous espérons que ce test fera baisser la pression à propos du nombre de 'J'aime' qu'un post va recevoir afin que vous puissiez vous consacrer au partage de ce que vous aimez."
En 2017, une étude menée par la Royal Society for Public Health a classé Instagram comme le pire réseau pour la santé mentale des jeunes aux Royaume-Uni. Un autre rapport conduit par le Pew Research Center en 2018 a montré que 72% des adolescents du pays utilisaient l'application de photos et que près de 40% d'entre eux se sentaient obligés de ne partager que les contenus ayant rassemblé beaucoup de likes ou de commentaires.