Dans une interview accordée à Paris Match, la veuve de Jean-Luc Delarue s'exprime pour la première fois. Anissa Delarue rompt le silence qu'elle a toujours observé suite "aux polémiques de mauvais goût qui (la) force à interrompre un deuil qu'(elle vivait) tant bien que mal, pour rétablir la vérité et demander le respect de (sa) souffrance".
"Si je ne parle pas, on pense que j'ai des choses à cacher ; et si je parle, on dit que je tente de me justifier, explique Anissa Delarue, 29 ans. Mais, pour l'honneur de mon mari, je suis prête à le faire. Je suis toujours restée volontairement dans l'ombre de Jean-Luc, n'apparaissant jamais, ou rarement, à son côté lors d'événements publics. Et cela dès que notre relation a commencé, il y a trois ans et demi. A lire la presse, j'aurais rencontré Jean-Luc il y a à peine un an et l'aurais épousé en pleine maladie pour en hériter aussitôt, lésant au passage son fils. Je l'aurais également 'converti' à l'islam, après sa mort, sous-entendu sans son accord, et fait inhumer dans un carré musulman sans avertir sa famille..."
Anissa Delarue répond donc aux polémiques, affirmant qu'il s'agit, "bien sûr", "d'un tissu de mensonges". Sur la convertion de l'animateur producteur à l'islam, la jeune femme dément. "Nous n'étions pas pratiquants et nous ne parlions jamais" de religion. Au sujet de ses dispositions testamentaires, Jean-Luc n'aurait eu qu'une phrase : "Je t'ai protégée et j'ai protégé Jean." A propos de l'organisation des funérailles, Anissa reconnaît une certaine précipitation mais certifie avoir respecté les volontés de son mari : "Il ne voulait pas partir sous le feu des projecteurs." "Tous sauf le Père-Lachaise, je veux éviter le circuit touristique. Peu importe l'endroit, que cela reste discret", aurait demandé Jean-Luc à Anissa. Sur la famille de Jean-Luc, Anissa décrit un père absent, venu seulement deux fois au chevet de l'animateur : "la première en février, et la seconde le 20 mai, pour s'expliquer sur un différend qui les opposait." Quant à l'argent prétendument détourné, Anissa s'étonne : "Si ces faits étaient avérés, pourquoi ne déclenche-t-on pas une procédure judiciaire plutôt que faire courir des rumeurs fallacieuses ?".
Sur leur rencontre, Anissa Khel Delarue, créatrice de bijoux, raconte : "Fin 2008, lors d'une exposition à Beaubourg. Notre relation a débuté deux mois plus tard." La jeune femme décrit ensuite le début de la descente aux enfers de l'animateur, lorsqu'il perd un proche : " En janvier 2009, il perd son ami Claude Berri. Ce décès l'a beaucoup affecté et même abattu. En mai 2009, poursuit-elle, j'ai décidé de prendre du recul quant à notre relation. Je n'étais pas en adéquation avec sa façon de vivre. Je souhaitais que ce départ l'oblige à prendre conscience de la nécessité de régler ses divers problèmes d'addiction. Et de mettre un terme à ses relations toxiques."
Après huit mois d'éloignement, Anissa et Jean-Luc Delarue se retrouvent "par hasard à Saint-Germain en février 2010". Puis, "un jour de novembre 2011, raconte-t-elle, (Jean-Luc est) pris d'un mal au ventre atroce et conduit aux urgences. On découvre qu'il a un cancer de l'estomac et du péritoine (...) Pendant neuf mois, on est passés de l'espoir au désespoir, et du désespoir à l'espoir. (...) J'entends encore les médecins nous dire : Cinq pour cent des patients réagissent aussi bien au traitement." Enfin, Anissa rend hommage à son ami : "Jean-Luc est quelqu'un qu'on n'oublie pas. Il est délicat, élégant, cultivé, sensible et d'une grande générosité intérieure. Ses blessures font son charme. C'est quelqu'un qu'on a envie de protéger. Il est l'homme de ma vie et le sera toujours. Même si c'est curieux de dire cela à 30 ans..."