Journaliste et auteur respecté, Joseph Macé-Scaron est accusé de plagiat depuis quelques jours. Première affaire en début de semaine : son roman "Ticket d'entrée" contient quatre extraits tiré d'un livre américain. Joseph Macé-Scaron s'est rapidement justifié, reconnaissant une "connerie". En revanche, il a réfuté tout plagiat, préférant la notion "d'emprunts". "Je me suis inspiré de cet auteur, je l'ai d'ailleurs cité (...) (Mais j'aurais dû) indiquer la provenance de ces extraits (...) (Je reconnais) dix emprunts (mais) je rejette le terme de plagiat", a-t-il indiqué.
Pourtant, depuis hier, L'Express.fr assure que le journaliste "n'en était pas à son coup d'essai et s'était déjà livré à un plagiat dans son premier roman (...) paru en 1990 chez Robert Laffont". Joseph Macé-Scaron se serait ainsi inspiré du "Premier journal Parisien, 1941-1943" d'Ernst Jünger. Le site internet de l'hebdomadaire cite même quelques extraits plutôt convaincants.
Le journaliste de L'Express, Jérôme Dupuis, celui-là même qui avait révélé l'affaire PPDA avec sa biographie d'Hemingway, n'hésite pas à faire le parallèle entre les deux journalistes accusés de plagiat. "En opérant d'infimes changements entre le texte de Jünger et le sien (...), (Joseph Macé-Scaron) a utilisé la même méthode (que PPDA), sans doute destinée à brouiller les pistes", écrit-il.