"Le journal ne roule pour personne". Cet après-midi, Renaud Dély, directeur de la rédaction de "Marianne" tient à faire une mise au point sur le site de l'hebdomadaire, après les révélations ce matin du "Canard enchaîné" concernant la proximité de Joseph Macé-Scaron et François Fillon. En effet, le palmipède a révélé que l'ancien directeur de la rédaction de l'hebdomadaire était secrètement l'une des plumes du candidat à la présidentielle depuis "quelques semaines".
"Cet engagement purement individuel, dont il n'avait pas informé la direction de 'Marianne', ne saurait rejaillir d'une façon ou d'une autre sur la collectivité de notre journal et sur sa réputation d'indépendance", démarre Renaud Dély, avant de préciser que Joseph Macé-Scaron "n'exerce plus aucune responsabilité exécutive depuis le mois de mai 2016" et que depuis un an, il "n'a plus aucune influence sur la ligne éditoriale."
Le chroniqueur de "28 minutes" sur Arte explique que Joseph Macé-Scaron a informé "il y a un mois le directeur de la publication de sa volonté de quitter l'entreprise" et qu'il "a cessé de publier la chronique hebdomadaire qu'il avait conservée". De plus, il a perdu son titre honorifique de "président du comité éditorial" du journal, même s'il l'a gardé dans la description de son compte Twitter.
"Notre journal n'a pas ménagé ses efforts pour enquêter sur les affaires et les mensonges de François Fillon. Les nombreux articles et les multiples couvertures que nous avons consacrés au naufrage éthique du candidat de la droite sont là pour témoigner que nous n'avons manifesté aucune indulgence à son endroit", signale Renaud Dély, ajoutant que sa rédaction a fait preuve "du même professionnalisme et de la même intransigeance pour évoquer les autres candidats."
Le directeur de la rédaction poursuit : "Fier de son indépendance, 'Marianne', journal de combats républicains, laïcs et progressistes, ne soutient aucun des prétendants à l'Elysée. Il ne roule pour personne et n'a d'autre ambition que de servir la recherche de la vérité et le devoir d'informer". Pour conclure, Renaud Dély déclare que "c'est le contenu du journal" qui doit "éclairer le jugement" que les lecteurs "portent sur leur travail", et "non l'engagement individuel de tel ou tel."