Libération se paye Julian Bugier. Le quotidien consacre aujourd'hui au joker de David Pujadas son portrait de dernière page. L'occasion pour "Libé" de critiquer le manque de personnalité du présentateur du 20 Heures de France 2. Cette opinion est plantée dès le début du portrait intitulé "Ecran Plat" lors de la description de la rencontre avec Julian Bugier. "Le journaliste donne l'impression d'avoir planché sur l'entretien avant de venir. Il y a des éléments de langage du type 'devoir de neutralité' ou 'c'est au téléspectateur de juger'", tacle le quotidien d'entrée de jeu.
Selon Libération, "Bugier à France 2 entérine deux tendances lourdes de l'information à la télé" : celle que "tout sujet est abordé d'un point de vue business" et celle selon laquelle "il ne faut froisser personne, pour plaire au plus grand nombre". Moquant l'"air de premier de la classe plutôt courtois" du présentateur, le journal s'en prend à sa "plume lisse" qui "répond manifestement à la demande de standardisation des grands chaînes soumises à la concurrence".
Un dernier aspect que "Libé" croit déceler jusque dans le tic de langage de Julian Bugier. "Un tic de langage nous saute aux oreilles : 'D'abord'. Une manière pour lui d'atténuer une idée qui aurait dépassé sa pensée. Ne pas déborder, ne pas se griller, se protéger. Le joker vise la place de numéro 1", critique le quotidien qui ne semble reconnaître au journaliste qu'une seule qualité : celle d'être "un gros bosseur".