L'interview politique, un exercice difficile pour les non-initiés. Caroline Bartoli, candidate à la mairie de Popriano en Corse, ne s'y est jamais frottée. Et pour cause, épouse du maire sortant Paul-Marie Bartoli (Divers Gauche), elle n'a jamais été élue. Encore moins répondu aux questions des journalistes sur un programme électoral ! Elle se présente à ces élections dans un seul but : assurer à son mari, frappé d'inéligilité jusqu'au 25 mai suite à l'invalidation de ses comptes de campagne, sa réélection quelques mois plus tard. Son objectif est donc d'être élue puis de démissionner afin que son mari puisse se présenter une nouvelle fois. Cocasse.
"Face caméra, la malheureuse candidate qui n'y connaît rien en politique, assume : l'essentiel étant que son mari retrouve son poste dans trois mois, après de nouvelles élections", explique la chaîne. Suit alors une interview surréaliste où cette candidate particulière se contente de lire ce qui est écrit sur ses fiches. Quelle que soit la question posée, elle se plonge dans ses notes et les lit. Comme si les questions lui avaient été transmises à l'avance ! Parfois elle tombe juste, et souvent complètement à côté.
Par exemple, quand le journaliste lui demande si elle conduira une politique différente de l'autre mandature, Caroline Bartoli dégaîne après un (long) temps de réflexion une réponse qui n'a rien à voir avec la question posée : "Naturellement, nous respecterons le code électoral des collectivités territoriales et nous rendrons la parole au peuple souverain qui est seul notre juge". Quand elle est mise en difficulté, Caroline Bartoli lâche une seule et même réponse : "Je continuerai ce qu'a commencé mon époux". Il sera impossible pour le journaliste d'en savoir plus sur son réel programme.
Cinq minutes interminables pour Jean-Vitus Albertini qui a tenté tant bien que mal de mener cette "interview" comme si de rien n'était. "Ce qu'il faut retenir, c'est la continuité de la politique suivie", tente-t-il de conclure après cet entretien mascarade sur France 3 Corse. puremedias.com vous propose de voir l'interview dans son intégralité.