Une vie à la Maison Blanche. Helen Thomas, journaliste correspondante au plus proche du pouvoir, avait démarré sa carrière sous la présidence JFK. C'est sous le deuxième mandat de Barack Obama qu'elle s'éteint, à l'âge de 92 ans. Très respectée et redoutée, Helen Thomas était un personnage haut en couleurs, connu de tous. Plusieurs portraits lui ont été consacrés, notamment en France.
Helen Thomas était toujours assise au premier rang, dans un siège à son nom, lors des traditionnels points presse de la Maison Blanche. Son franc-parler l'a rendue populaire, notamment grâce à des questions souvent percutantes et dérangeantes. Lors du déclenchement de la guerre en Irak sous la présidence Bush, elle n'a cessé de demander quel était le vrai motif d'intervention des Etats-Unis.
A l'annonce de son décès, le président Barack Obama a rendu hommage à une "vraie pionnière, qui a ouvert des portes et abattu les barrières pour des générations de femmes dans le journalisme". La complicité entre la journaliste et le président était grande, même si elle ne lui faisait jamais de cadeau. Récemment, lors de son anniversaire, Barack Obama lui a fait souffler des bougies sur un cupcake (photo).
"Ce qui faisait d'Helen la doyenne des correspondants de la Maison Blanche n'était pas seulement la durée de sa fonction, mais la croyance ancrée que notre démocratie fonctionne mieux quand nous posons des questions difficiles et demandons des comptes à nos dirigeants", a poursuivi le président des Etats-Unis.
Helen Thomas a passé l'essentiel de sa carrière à l'agence de presse UPI. Mais il y a trois ans, ses déclarations sur Israël on précipité son départ à la retraite. Elle avait affirmé qu'ils devaient "quitter la palestine", affirmant que les Palestiniens "vivent sous occupation et qu'il s'agit de leur territoire". Ses excuses n'avaient pas permis à la doyenne des journalistes de revenir sur son siège unique.