Une décision irrévocable. Malgré la pression de TF1 et des salariés de LCI, qui lui ont adressé une lettre virulente jeudi, le CSA ne reviendra pas sur sa décision de ne pas basculer la chaîne d'information sur la TNT gratuite. Invité de "Médias le mag" ce dimanche à 12h35 sur France 5, Olivier Schrameck a réaffirmé sa position.
"Le développement des six chaînes qui ont été créés en 2012 n'est pas même achevé aujourd'hui ! Faut-il compromettre ce que l'on vient de mettre en place ? Le CSA a répondu à la lumière de la conjoncture économique qu'aujourd'hui ce n'était pas raisonnable, ni possible (...) Les indications économiques, financières et publicitaires sont tout à fait inquiétantes. Nous avons pris une décision dans un contexte donné. Si ce contexte venait à changer, bien entendu, une nouvelle demande serait examinée au vu de ces faits. Mais je doute tout de même que en quelques mois, cette situation que je viens de vous décrire, se transforme radicalement", a-t-il expliqué.
Un mois et demi après le refus du CSA de basculer LCI sur la TNT gratuite, les salariés sont très inquiets. Mardi, Catherine Nayl et Eric Revel, les deux dirigeants de la chaîne, ont confirmé l'arrêt de LCI dans sa forme actuelle. Sa diffusion sur la TNT payante et les câblo-opérateurs devrait s'arrêter au 31 décembre.
Jeudi, dans une lettre ouverte, les salariés ont dénoncé vivement la décision du CSA. "Avez-vous oublié que (votre décision, ndlr) touchait très directement des hommes, des femmes, des familles", ont-ils écrit. La France est devenue un pays où une autorité administrative indépendante peut décider de la vie ou de la mort d'un organe de presse". Ils demandent "dans les plus brefs délais" un entretien avec les membres du CSA. Nonce Paolini devrait être reçu la semaine prochaine.
Le président du CSA s'est dit "sensible" aux préoccupations des salariés. "On sait ce qu'est d'avoir des préoccupations sur le sort de son emploi, et par conséquent de ses proches, explique-t-il dimanche sur France 5. J'ai dit d'emblée que dans la mesure de ses moyens, - mais ce n'est pas lui qui a la responsabilité de la gestion de TF1, ni de LCI- , le CSA serait très attentif aux suites de sa décision".
"Médias le mag",
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