Benjamin Biolay est de retour. Trois ans après "La Superbe" - et un an après la parution de son premier best-of -, le chanteur de 39 ans a publié lundi son nouvel album, "Vengeance", porté par le titre "Aime mon amour". Un opus plutôt bien accueilli par la critique et qui vaut à Benjamin Biolay d'être invité sur de nombreux plateaux de télévision ainsi que dans différentes émissions de radio.
Pour ce nouveau disque, Benjamin Biolay s'est offert des duos avec Vanessa Paradis ("Profite"), Gena Hansen ("Sous le lac gelé"), Sol Sanchez ("Venganza"), Orelsan ("Ne regrette rien"), Oxmo Puccino ("Belle époque") ou encore Julia Stone ("Confettis"). Le chanteur, qui a ouvertement soutenu François Hollande lors de la campagne présidentielle, interprète également le titre "Vengeance" avec le musicien anglais Carl Barât.
"La vengeance est un plat que certains mangent froid comme Stirbois s'est mangé son cèdre" chante Benjamin Biolay dans ce titre, en référence au décès de Jean-Pierre Stirbois, un ancien cadre du Front national, disparu dans un accident de voiture en 1988. Il n'en a pas fallu plus pour que le parti d'extrême-droite, dirigé par Marine Le Pen, sorte les crocs dans un communiqué contre le chanteur.
"Le militant socialiste Benjamin Biolay a cru bon d'ironiser dans son nouvel album sur la mort de Jean-Pierre Stirbois, illustre secrétaire général du Front National de 1981 à 1988 et modèle en matière d'enracinement local et de respect des militants" peste le parti dans son communiqué. "Mort il y a maintenant 24 ans quasiment jour pour jour, Jean-Pierre Stirbois était un bourreau de travail, un militant passionné et plus que tout un authentique opposant au système" poursuit le parti.
Pour le Front national, Jean-Pierre Stirbois était tout l'inverse de Benjamin Biolay, "rebelle en peau de lapin qui a reçu l'agrément de la classe dominante". "On verra dans les propos de Benjamin Biolay les signes évidents d'un complexe d'infériorité ou d'une admiration refoulée à l'égard des militants du Front National" analyse le parti d'extrême-droite. "Entre le confort d'être du côté du manche et l'honneur de mettre sa peau au bout de ses idées, il y a effectivement un fossé" conclut le FN.