Le Syndicat national des journalistes condamne "l'agression policière". Samedi dernier, à Nice, en présence du maire de la ville Christian Estrosi et du préfet Bernard Gonzalez, les forces de l'ordre sont intervenues pour faire évacuer les équipes du Cirque Zavatta qui occupaient un terrain illégalement. Sur place, la situation s'est envenimée et des bousculades ont eu lieu avec des journalistes qui couvraient l'événement.
Selon un article sur le site de France 3, les policiers n'ont pas apprécié que les reporters les suivent lors de l'évacuation du terrain. Un journaliste reporter d'images de l'équipe de France 3 Côte d'Azur, a été "empoigné et vigoureusement repoussé par deux, puis trois policiers nationaux", raconte la chaîne. Le représentant de l'ordre lui aurait lancé : "Je vais te casser en deux".
France 3 a décidé dimanche d'envoyer un courrier aux services préfectoraux et à la Direction centrale de la sécurité publique, indiquant que "dans l'attente des suites que la chaîne se réserve de donner à ce dérapage, nous ne pouvons que vous rappeler les droits élémentaires de la presse à exercer ses missions librement, sereinement et en toute indépendance".
Dans un communiqué dimanche, le SNJ a condamné cette "agression policière", soulignant que les forces de l'ordre "ont empêché les journalistes d'être au plus près de cette actualité", "à laquelle participaient le préfet ainsi que le maire de Nice qui venait pourtant de leur donner une interview". "Le SNJ apporte son soutien à ses collègues et demande à la direction régionale de France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur de donner des suites à la hauteur de cette entrave à la liberté d'informer", poursuit le Syndicat. Et de préciser : "Le SNJ se tiendra aux côtés de l'équipe de reportage si elle engage une procédure judiciaire".