L'industrie cinématographique française se porte plutôt bien, à en croire les chiffres révélés jeudi par la Fédération des industries du Cinéma, de l'Audiovisuel et du Multimédia (FICAM). Avec 101 tournages enregistrés entre janvier et juin 2012, la production totale de longs métrages d'initiative française connaît un boom de 25%, comparée à la même période en 2011. Une hausse essentiellement due à de nombreux tournages de documentaires, dont le nombre a été multiplié par deux en un an.
Malgré ces chiffres encourageants, la FICAM souligne la délocalisation massive des tournages à l'étranger, impliquant "un manque à gagner considérable pour les industries techniques" du pays. Car si les 77 fictions enregistrées au premier semestre 2012 ont généré 612 semaines de tournage, en hausse de 9% par rapport à 2011, le nombre de semaines de tournage à l'étranger a quant à lui explosé de 64%. Un chiffre record sur les cinq dernières années.
A l'instar de "L'écume des jours" de Michel Gondry, "Landes" de François-Xavier Vives ou encore "Une place sur la terre" de Fabienne Godet, tous trois tournés en Belgique, de nombreux réalisateurs semblent privilégier nos voisins européens qui offrent souvent des incitations fiscales plus avantageuses. Les films dont le budget excède les 10 millions d'euros sont les plus enclins à être tournés en-dehors des frontières de l'Hexagone, avec un taux de délocalisation atteignant 69% en 2012, contre 45% en 2011.