La Ligue de football professionnel peut pousser un ouf de soulagement. Une nouvelle fois, selon l'AFP, Canal+ n'est pas parvenu à se délester du championnat de France de Ligue 1.
Déboutée ce jeudi par la Cour d'appel de Versailles dans un litige l'opposant à beIn Sports, la chaîne cryptée est contrainte à poursuivre la diffusion de deux rencontres du championnat de France chaque semaine comme elle s'y est engagée en 2019 et surtout à payer à la LFP les droits télé qui les accompagnent. Le versement de l'échéance du mois d'avril (64 millions d'euros hors taxe) aurait déjà été réalisé, selon "L'équipe" et RMC Sport.
La chaîne cryptée conserve donc contre sa volonté le lot 3, composé des rencontres de Ligue 1 du samedi à 21h et du dimanche à 17h05, que le groupe qatari lui sous-licencie pour la période 2020-2024 pour un montant de 332 millions d'euros par saison. Si Canal+ l'avait emporté, cela aurait été une toute autre histoire pour la LFP. La charge de la somme serait revenue à beIn Sports. Mais le groupe qatari n'aurait pas pu payer. Il s'est, en effet, placé sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre en lançant une procédure de conciliation afin de ne pas payer d'éventuels droits TV sur ce lot 3, comme le rappelle "L'équipe".
Le groupe Canal+ n'a jamais digéré la décision de la Ligue de football professionnel (LFP) d'attribuer 80% des matches de Ligue 1 au nouvel entrant Amazon pour un montant de 250 millions d'euros par an après le fiasco Mediapro. Le groupe Canal avait, pour rappel, été contraint cet été de diffuser deux matches par journée de championnat, en application d'un contrat de sous-licence conclu en 2019 avec beIN Sports, soit avant le fiasco Mediapro.