Le journaliste de LCI repoussé par la police. Ce matin, des activistes de Greenpeace, Les Amis de la Terre et entre autres Alternativa, ont bloqué le lieu de rassemblement d'une Assemblée générale de la société Total, à Paris. Les militants écologistes ont reproché au groupe spécialisé dans l'énergie de continuer son activité en Russie, malgré la guerre en Ukraine.
Sur place, de nombreux médias étaient présents pour couvrir l'événement. Paul Larrouturou, reporter de LCI, a raconté sur Twitter que "la police empêche volontairement les journalistes d'accéder aux manifestants qui bloquent l'AG de Total Energies pour protester contre sa présence en Russie et les projets d'expansion d'énergies fossiles". "Pourtant dans l'espace public. Intolérable", a-t-il écrit. Et d'ajouter dans un autre tweet : "La police doit laisser passer la presse. Et vite. Présentation de la carte de presse dans l'espace public. 'On a des ordres. Aucun journaliste n'a accès'. Pourtant, aucune raison valable de ne pas nous laisser interroger les militants qui bloquent l'AG de Total".
Toujours sur le réseau social à l'oiseau bleu, Pierre Trembay, reporter au "Huffington Post", a mis en ligne une vidéo dans laquelle on voit Paul Larrouturou et son équipe être exfiltrés par les forces de l'ordre. Le reporter de LCI s'est fait tirer la veste par l'arrière et pousser par deux policiers, tandis qu'un autre homme en bleu a écarté la caméra de la journaliste reporter d'images.
D'autres journalistes ont également été refoulés par les forces de l'ordre. Justine Prados, qui travaille pour "Vert le média", a expliqué sur Twitter s'être fait "tirer à l'extérieur du périmètre de l'action sans aucune raison", "pendant que (ses) consoeurs et confrères ont pu continuer à couvrir l'événement" : "Je leur ai dit qu'ils m'empêchaient de faire mon travail, ils ont répondu qu'ils n'en avaient rien à faire".
Alexandre-Reza Kokabi, journaliste à "Reporterre" a raconté la même scène : "Je viens de me faire virer de l'action par un policier, qui ne comprenait pas que je veuille interviewer activistes et actionnaires, pour que vive le contradictoire. 'Maintenant, tu sors ou je te sois moi-même. Liberté d'informer ? Te fous pas de ma gueule'".
Vers midi, Paul Larrouturou a précisé qu'après "deux heures de négociations et quelques coups de fil", "la police finit par laisser passer la presse pour interroger les manifestants qui bloquent l'AG de Total Salle Pleyel". "Trop tard. Après l'action. Pas normal ce qui s'est passé ce matin dans les rues de Paris", a-t-il conclu.