Marine Le Pen pose un lapin. Au cours de sa matinale ce matin sur France Inter, Patrick Cohen a annoncé aux auditeurs qu'il aurait dû recevoir aujourd'hui la présidente du Front national. C'était sans compter sur un rebondissement de dernière minute :"Marine Le Pen nous a plantés. La candidate du Front national devait répondre à nos questions ce matin, rendez-vous calé il y a plusieurs semaines, annulé par son équipe avant-hier soir (dimanche, ndlr), juste après le début de la polémique sur le Vel' d'Hiv", a révélé l'animateur de France Inter.
Et de souligner la désinvolture de la candidate à la présidentielle : "Annulé pour des raisons d'agenda sans qu'il nous soit proposé une autre date ou même un orateur de rechange. Désinvolture qui nous place dans une situation impossible dans cette période d'égalité des temps de parole. Or, à l'impossible nul n'est tenu. Si les candidats ne tiennent pas leurs engagements, il n'est pas sûr que nous puissions tenir les nôtres. En attendant, je remercie un autre candidat, Nicolas Dupont-Aignan, qui a pu se rendre disponible et qui sera notre invité dans un instant", a conclu le matinalier.
Marine Le Pen est au coeur d'une polémique depuis qu'elle s'est exprimée dimanche 9 avril dans l'émission "Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI" sur la rafle dite "du Vel' d'Hiv". Il s'agit de l'arrestation en juillet 1942 de plus de 13.000 juifs à Paris et dans sa banlieue, qui seront ensuite pour la plupart déportés et exterminés dans les camps nazis. Effectuées à la demande du Troisième Reich, ces arrestations ont été menées avec la collaboration de 7.000 policiers et gendarmes français.
Par la voix du président Jacques Chirac, la France avait reconnu pour la première fois sa responsabilité dans cette rafle le 16 juillet 1995. Une position depuis réaffirmée par les présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande. Marine Le Pen a pour sa part déclaré le 7 avril : "Je pense que la France n'est pas responsable du Vel' d'Hiv. Je pense, de manière générale, que s'il y a des responsables, ce sont ceux qui étaient au pouvoir à l'époque. Ce n'est pas la France". puremedias.com vous propose de réécouter la séquence de Patrick Cohen ici, à partir de 2'22.