Plus que quelques heures avant le retour de "The Voice Kids". Ce soir, TF1 donnera le coup d'envoi de la saison 5 de la version enfants de son télé-crochet, animé par Nikos Aliagas et marqué par l'arrivée dans le jury des chanteurs Amel Bent et Soprano aux côtés de Jenifer et Patrick Fiori. A cette occasion, puremedias.com s'est entretenu avec Matthieu Grelier, directeur des programmes de ITV Studios France, qui récupère pour la première fois le programme - après avoir déjà produit "The Voice" la saison dernière. L'occasion d'évoquer cette version enfants mais également la version adultes, ainsi que le reste des programmes du groupe.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : "The Voice Kids" revient vendredi et passe de 3 à 4 coachs. Pourquoi ?
Matthieu Grelier : Nous revenons avec un bon vent de fraîcheur. L'idée vient de Franck Firmin-Guion, notre président, qui se demandait pourquoi les enfants n'avaient que 3 coachs contre 4 pour les adultes. Nous nous sommes dit que c'était une bonne idée et que cela apporterait une nouvelle dynamique, en mettant la version kids sur un pied d'égalité avec la version adultes. TF1 était également partant rapidement, même si cela représentait un investissement supplémentaire par définition. Et nous ne regrettons vraiment pas cette décision puisqu'à quatre, vous avez davantage d'échanges, de dynamique, d'humeur. Nous avons aussi fait le choix de prendre quatre coachs qui sont très amis dans la vie, qui se connaissent très bien. C'est une décision consciente. Amel et Jenifer sont très amies, Soprano et Patrick sont aussi très amis, avec Marseille en commun. Et tous les quatre se côtoient aux Enfoirés. Petite information : nous gardons les mêmes coachs pour la saison prochaine !
L'arrivée de Soprano, c'est enfin l'arrivée de la culture urbaine dans le programme ?
Cela fait longtemps que nous y pensons mais il fallait trouver le bon artiste, avec le bon timing. Il y avait eu un peu de cela avec M. Pokora, aux influences urbaines. Là, nous avons aussi décidé de passer ce cap parce que nous évoluons, parce que nous avons de plus en plus de talents de cette culture qui se présentent à l'émission donc c'est aussi intéressant pour eux d'avoir un coach avec cette sensibilité. C'était notamment une idée du producteur Pascal Guix. Et il faut regarder ce qui se passe aujourd'hui en France, côté musique ! Nous avons invité Soprano dans un premier temps parce qu'il y avait l'opportunité de le faire. C'est quelqu'un d'intéressant puisqu'il vient de l'urbain et du rap, d'abord avec Psy 4 de la Rime, et il a su faire évoluer sa carrière. Il manie très bien les mots, il est hyper sympa, il remplit des stades, il a vendu 800.000 exemplaires de "L'Everest", il a fait la plus grande tournée de 2017 et les enfants l'adorent.
La mécanique reste la même ?
Dans les grandes lignes, oui mais il y a pas mal de nouveautés cette année. Il y a déjà ces quatre nouveaux coachs mais nous avons aussi décidé d'ajouter la règle du talent volé. Sur la demi-finale des "Kids", chaque coach pourra sauver un talent et l'emmener en finale en le prenant dans l'équipe d'un autre coach. Nous l'avons fait avec une manière et une mise en scène différente de la version adultes. Enfin, dans la fraîcheur de la saison, je pense que nous avons une diversité de "Kids" qui est peut-être la plus grande, toutes saisons confondues. Nous sommes vraiment contents de cette saison.
"Rétrospectivement, nous nous sommes dit que nous n'avions peut-être pas assez fait évoluer 'The Voice' l'an dernier"
Soprano est donc présent dans la version "Kids" mais aussi dans la version adultes, attendue début 2019, comme M. Pokora avant lui. "The Voice Kids" sert-elle de test grandeur nature pour "The Voice" ?
Honnêtement, ce n'est pas l'idée de départ. Mais effectivement, lorsqu'un coach vient, qu'il s'y plaît et qu'il peut trouver une place dans la version adultes, nous y pensons. Mais ce n'est pas forcément l'idée de départ. Nous avions aussi envie d'introduire dans la version adultes un coach du milieu urbain. Nous avions Soprano avec qui tout se passait bien, c'était un enchaînement logique.
"The Voice" adultes va entrer dans sa deuxième saison sous le giron d'ITV. L'année dernière, peu de changements ont été apportés, outre l'inversion de deux épreuves et l'arrivée de Pascal Obispo. Etait-ce une volonté d'être dans la continuité ?
Je ne sais pas si c'était aussi conscient que cela. Déjà, une bonne partie des équipes qui produisent "The Voice" aujourd'hui le produisaient hier et ont changé de société avec le programme. Fondamentalement, l'équipe de base n'a pas changé. L'année dernière, nous avons quand même fait quelques changements mais nous avons demandé aux coachs en place ce qu'ils avaient envie de faire et la plupart avait envie de rempiler. Nous nous sommes donc dit que nous allions continuer l'histoire. Cette année, il y a plus de changements car il y a davantage de coachs qui ont décidé de faire une pause ou ne pouvaient plus y participer pour des raisons de planning. Ce n'était pas conscient. Après, il est vrai que nous sommes toujours en réflexion sur la manière dont nous voulons faire évoluer le programme et, pour être très honnête, nous nous sommes dit rétrospectivement que nous ne l'avions peut-être pas assez fait l'année dernière. Forcément, la saison suivante est toujours un peu en réaction à la précédente. "The Voice" arrive à sa saison 8 et, pour moi, c'est un bijou mais comme tout bijou qui avance dans le temps, il faut essayer sans arrêt d'essayer de l'entretenir, de le soigner, de le polir, de le choyer pour que le téléspectateur soit toujours surpris. Cette année, nous accélérons là-dessus parce qu'il nous semble que c'est nécessaire et parce que nous avons l'opportunité de le faire.
Du côté des changements de coachs, ce sont donc eux qui décident systématiquement de ne pas rempiler ?
Il y a une règle de base, qui a été insufflée par John de Mol : quand un coach a fait "The Voice", il est coach à vie. Il y a des années où il peut ne pas être là et revenir, comme avec Garou et Jenifer. Je ne serais pas surpris que Pascal Obispo revienne à l'avenir. Nous n'avons jamais eu un coach avec qui les choses se sont mal passées. Nous tournons d'octobre à mai et il y a une excellente ambiance, que ce soit parmi les coachs, la production ou les candidats. Après, prenons l'exemple de Florent Pagny, ce n'est pas incohérent qu'au bout de sept ans, il décide de faire un break. Dans "The Voice", ce qui se passe en backstage se voit beaucoup à l'écran.
"Maître Gims serait tout à fait légitime pour être coach de 'The Voice'"
L'an dernier, n'avez-vous pas eu l'impression que Florent Pagny, Zazie et Pascal Obispo jouaient sur le même registre musical ?
Probablement. Cette équipe-là avait quelque chose de super : Florent, Zazie et Pascal se connaissent très bien. Effectivement, ils sont de la même génération et font partie de la famille des grands noms de la chanson française. L'avantage, c'est que lorsqu'ils ont accueilli Pascal, cela a fonctionné tout de suite. Après, il est vrai que dans les univers et dans les générations d'artistes, c'était peut-être un peu trop uniforme. Cette année, nous avons profité de cela pour essayer de faire une équipe plus complémentaire, plus intergénérationnelle et qui a des styles musicaux plus variés.
En termes de calendrier, comment les choses se déroulent pour le changement de coachs ?
Généralement, nous attendons la fin de la saison et nous faisons un bilan avec TF1 comme de notre côté et avec les coachs. Après, il y a des années où les choses sont différentes et où les coachs nous annoncent la couleur, comme c'était le cas de Florent. Nous savions aussi que Zazie ne ferait pas la saison suivante. Elle nous l'avait dit assez rapidement au début de la saison précédente, quelque part pour nous prévenir et que nous puissions nous organiser. Mais de manière générale, quand l'émission se termine, nous faisons le tour, nous rencontrons quelques personnes si des places de coachs sont à pourvoir et les choses se cristallisent en juin, juillet et août, avec la problématique de faire coïncider les dates. Et parfois cela coince, et c'est arrivé par le passé.
Jenifer fait son retour, Soprano fait son arrivée. C'est une manière aussi de récupérer les jeunes, qui quittent progressivement le média TV ?
C'est une réflexion un peu plus complexe et large que cela. Il est vrai que nous avions une volonté de faire venir un coach de l'univers urbain. Il est vrai aussi que le public, en particulier le samedi soir, est composé de plus en plus de seniors, et c'est très bien comme cela. Mais il est vrai que ce public est friand de fiction française, un genre fort le samedi soir. Nous, avec un bijou comme "The Voice", nous devons réunir tout le monde, des enfants aux seniors. Il faut que chacun y trouve son compte et, peut-être que l'année dernière, des plus jeunes n'y ont pas trouvé le leur. Là, avec Soprano, Julien Clerc, Mika et Jenifer, qui se connaissent, nous essayons de faire une équipe qui soit à la fois variée, complémentaire et légitime, avec une part de nouveauté, afin que cela soit attractif pour le public. Nous sommes franchement contents de cette nouvelle équipe et je crois qu'elle suscite pas mal de curiosité, donc nous sommes très fiers. (Sourire)
Maître Gims s'est manifesté à plusieurs reprises pour intégrer le quatuor de coachs. Pourquoi cela ne s'est jamais produit ?
Je ne sais pas. Nous ne nous sommes même jamais rencontrés en vrai. Là, avec Soprano, il est arrivé par les "Kids" parce que nous avions envie de ce coach qui avait cette complicité et cette connaissance avec les autres, puis on a enchaîné avec les adultes. Mais Maître Gims est un super artiste qui serait tout à fait légitime pour être coach de "The Voice". Comme nous sommes là, je l'espère, pour encore très longtemps, cela va peut-être se faire. Rien n'est fermé.
"Il y aura cette année des nouveautés à chaque étape de 'The Voice'"
Côté mécanique, des changements sont-ils prévus ? L'arrivée du "block" comme aux Etats-Unis ?
C'est un petit peu tôt pour vous donner des détails puisque nous sommes en amont des tournages. Mais je peux vous annoncer qu'il y aura des nouveautés cette année à chaque étape de "The Voice", que ce soit sur les auditions à l'aveugle comme sur les autres étapes. Nous n'avons jamais autant innové sur chaque phase du concours.
L'émission dure 16 semaines - et a même duré 18 semaines en saison 3... Vous aussi vous trouvez que c'est trop long ?
Non. Nous avons 130 artistes qui passent devant les coachs aux auditions à l'aveugle. Si l'émission était plus courte, il y en aurait moins. Honnêtement, cela passe vite. Et quand, au bout de sept saisons, nous réunissons environ 6 millions de personnes en moyenne, même s'il y a une relative baisse, mécanique mais pas inéluctable, vous vous retrouvez avec quelque chose d'un peu unique dans la télévision actuelle. Le public reste donc toujours attiré par ce programme.
Quand vous décidez d'une modification dans la mécanique, pouvez-vous la décider vous-même ou devez-vous en parler avec John de Mol ?
"The Voice" existe dans une soixantaine de pays, avec des règles communes et des adaptations locales. Quand nous avons une idée ou une envie d'évolution, nous en parlons avec les équipes de Talpa, nous échangeons avec eux et cela remonte à John de Mol. Après, certaines nouveautés ont été proposées par Talpa et existent dans d'autres territoires mais d'autres, dont certaines que nous allons faire cette année, sont nos propres idées.
La saison précédente a été entâchée par l'affaire Mennel, dont d'anciens messages jugés complotistes ont ressurgi. Cette année, avez-vous pris des mesures pour empêcher ce genre de problèmes ?
A partir du moment où nous avons des talents qui viennent apparaître à la télévision, nous avons une part de responsabilité puisque nous les exposons. Après, nous avons toujours demandé aux talents d'être vigilants avec les prises de parole sur les réseaux sociaux, et nous le faisons encore plus. Mais nous ne sommes pas non plus des censeurs. Nous ne pouvons que les encourager à faire attention.
"'Destination Eurovision' sera intégralement en direct"
Question à 100.000 euros : sur France 2, quel programme s'est retrouvé face au lancement de "The Voice" l'an dernier ?
"Destination Eurovision" bien sûr ! (Rires)
Exactement ! Une autre émission produite par ITV... "Destination Eurovision" était animé par Garou, qui cette saison est partagé entre France 2 et M6, pour laquelle il a enregistré "Together - Tous avec moi". A-t-il toujours votre confiance ?
Garou a notre confiance. C'est quelqu'un que nous aimons beaucoup et avec lequel nous travaillons depuis longtemps. Après, je vais laisser à France 2 le soin de révéler les nouveautés de cette saison, que ce soit l'animation ou le jury.
On a pu lire que cette saison 2 de "Destination Eurovision" serait intégralement en direct. Vous confirmez ?
Absolument. C'est une création originale que nous avons écrite et développée avec France 2. Nous avons envie de le faire monter en puissance et cela passe notamment par des évolutions mécaniques, dont la principale est ce passage au direct. Cela permettra au public de s'investir davantage.
Que répondez-vous à ceux qui reprochaient au programme de faire une place trop large à d'ex-candidats de "The Voice" ?
Ceux qui ont pu dire cela sont minoritaires à mon avis. "The Voice" est le plus gros vivier de talents en France, avec 130 chanteurs talentueux par an depuis sept ans. Une fois que l'émission s'arrête, leur carrière continue et ils ont des projets. Nous ne pouvons pas leur interdire d'utiliser un autre projet pour essayer de progresser. Dans tous les pays qui utilisent un concours pour choisir leur candidat à l'Eurovision, il y a beaucoup de talents qui sont passés par "The Voice" et cela ne pose de problème à personne.
Madame Monsieur a fait moins bien à l'Eurovision qu'Amir et Alma, choisis par la délégation. Vous avez été déçu ?
Nous espérons toujours mieux mais la 13e place est plutôt mieux que ce que la France a pu faire il y a quelques années. Nous allons travailler pour faire mieux cette année. Mais c'est une fierté d'avoir révélé ces artistes et cette chanson, qui est devenue un tube - et pas qu'en France - et est reprise dans plusieurs pays. Et le but de "Destination Eurovision" est de permettre de médiatiser la chanson et de créer une dynamique positive pour l'Eurovision dans sa diffusion française. Le résultat est très positif.
L'année dernière, la finale de "Destination Eurovision" était donc face au lancement de "The Voice". Avez-vous discuté avec France 2 et TF1 pour que cela ne se reproduise plus ?
Non, parce que notre fonction est de fournir des contenus. Notre but est de produire les meilleures émissions possibles pour nos clients, notamment TF1 et France 2, qui sont des partenaires très importants pour ITV Studios France. Cela arrive, et ce n'est pas arrivé qu'à nous, que lorsque vous fournissez du prime time pour plusieurs chaînes, celles-ci les programment en même temps. Je ne dis pas que cela fait plaisir, il ne faut pas non plus exagérer, mais c'est la vie. Et nous étions assez fiers de se dire que ce jour-là, les deux prime times des deux plus grosses chaînes de France étaient produits par ITV.
Imaginons que la France gagne l'Eurovision cette année. Êtes-vous prêts à produire le concours ?
Ce serait un rêve ! Mais déjà, ne faisons pas de politique-fiction. (Rires) Nous sommes passionnés d'Eurovision et c'est le rêve ultime mais même si le pays gagne, la production du concours en lui-même est soumise à un appel d'offres, avec l'UER en décisionnaire.
"Dix personnalités vont partir en Afrique du Sud pour 'Je suis une célébrité, sortez-moi de là !'"
Toujours en prime time, vous préparez le retour surprise de "Je suis une célébrité, sortez-moi de là !" pour TF1. Pourquoi relancer cette émission, après un premier essai peu concluant en 2006 ?
C'est une offre qui n'existe pas aujourd'hui en France puisque c'est une comédie-aventure. C'est un jeu d'aventure avec des épreuves assez impressionnantes mais qui a une tonalité, une écriture et une saveur, avec de l'humour, du second degré, un ton feel good et très familial. Ensuite, c'est un hit format qui a fait ses preuves et qui marche, avec 17 ans d'existence au Royaume-Uni. Pour la version française, à l'époque, c'était en quotidienne. Nous, nous allons faire une version de prime time hebdomadaire, avec une écriture différente. Nous allons y apporter tout notre savoir-faire. Il y a aussi un binôme d'animateurs qui est important, qui apporte un ton et de l'humeur.
Où en êtes-vous de la préparation ?
Tout se passe bien. Nous nous éclatons à le préparer. Nous sommes en plein casting. Ce sont dix personnalités qui vont partir en Afrique du Sud.
L'émission sera en direct ou enregistrée ?
Elle sera enregistrée.
Donc sans vote des téléspectateurs ?
A priori, non.
Outre les primes, vous avez plusieurs formats quotidiens, dont "Je t'aime, etc." avec Daphné Bürki sur France 2, qui réalise une bonne rentrée. J'imagine que vous êtes confiants pour la suite...
A la télévision, nous n'avons jamais de certitudes, c'est le public et le diffuseur qui décident. Il y a quand même quelques signes qui nous donnent quelques raisons d'être confiants. Le premier, ce sont les audiences quotidiennes en progression constante. Il y a aussi les audiences très bonnes sur les femmes de moins de cinquante ans. Nous avons beaucoup de plaisir à faire ce premier magazine autour de l'amour et de la sexualité, tourné vers les téléspectateurs, avec Martange Productions. Et Daphné Bürki est l'un des grands talents de l'animation d'aujourd'hui et de demain.
Outre le contenu, vous pouvez aussi remercier Faustine Bollaert et surtout Sophie Davant, non ?
Bien sûr, c'est un bloc porté par trois animatrices. Nous avons des relations très cordiales avec les autres producteurs. Dans le métier, on parlait de la malédiction des après-midis de France 2, cette fois il semblerait qu'ils aient trouvé les bons programmes et les bons producteurs. Et nous sommes tous soudés pour continuer à faire progresser ces après-midis.
"Dans '4 mariages pour 1 lune de miel', nous travaillons sur des semaines avec une note supplémentaire"
Sur TF1, "4 mariages pour 1 lune de miel" a été renouvelé, tout comme la nouveauté "Les plus belles mariées". Mais la chaîne a entrepris un grand travail de renouvellement de ses marques. N'avez-vous pas peur pour l'avenir de "4 mariages" ?
Non, pas du tout. C'est vraiment l'une des marques fortes d'ITV. C'est le programme le plus installé à 17h sur TF1, avec déjà dix saisons. Nous produisons énormément de semaines inédites par an et nous continuons à très bien performer, notamment sur les cibles féminines où nous sommes systématiquement leader, mais aussi en individus, même si nous bataillons avec les concurrents. Surtout, c'est là aussi un programme que nous continuons à faire évoluer avec des semaines spéciales. Actuellement, nous travaillons sur des semaines avec une note supplémentaire qui sera celle de la meilleure invitée. Je pense que c'est un programme très solide qui a encore beaucoup de beaux jours devant lui, tout comme "Les plus belles mariées".
En format, le groupe détient le format "Love Island", qui marche très fort au Royaume-Uni. Prévoyez-vous une adaptation française ?
Nous y travaillons activement, oui. C'est le hit format de l'année dans le groupe, permettant à ITV2 d'être leader à une vingtaine de reprises sur cinquante épisodes. C'est un dating soap en quasi-direct avec des jeunes gens qui cherchent l'amour et vivent ensemble dans une maison, avec une écriture moderne et feel good. Nous en discutons avec plusieurs chaînes.
Dans les productions ITV des dernières années, nous ne trouvons qu'un format sur M6 : "Tout peut arriver", avec Guillaume Pley et Jérôme Anthony. Pourquoi n'y a-t-il pas plus de productions pour ce groupe ?
Il va y en avoir, je pense. Il est vrai que nous travaillons beaucoup avec TF1 et France 2 mais nous voyons M6 très régulièrement, pas plus tard que la semaine dernière. J'ai bon espoir que nous trouvions un format pour eux. Un peu de patience, cela va arriver, peut-être cette saison...
Enfin, vous avez une unité documentaire.
Oui, celle-ci existe depuis pas mal d'années, avec Cécile Lévy à sa tête. Nous travaillons pour RMC Découverte, France 4, France 5 ou encore Arte. Plusieurs arrivent, notamment un sur la grenade pour un prime time dominical sur France 5, un autre sur les films péplum pour Arte avec Oliver Stone en grand témoin et d'autres pour la collection "Mégastructures" sur RMC Découverte.
Pour France 5, les titres humoristiques, c'est choisi par vous ou par la chaîne ?
(Rires) Généralement, ce sont nous. Mais s'il a été accepté, c'est que la chaîne l'a validé. Ce n'est pas parce que c'est un documentaire que cela doit être triste !