Rémi Gaillard n'a plus envie de rire. L'humoriste, originaire de Montpellier et candidat sans étiquette aux élections municipales dans cette ville, a été pointé du doigt dimanche dans la dernière chronique d'Olivier Biscaye, directeur de la rédaction de "Midi Libre". Intitulée "De la puérilité en politique", il y regrettait le comportement des candidats aux municipales dans la région, "tantôt puérils, tantôt irresponsables", qui selon lui "traduisent autant de fébrilité qu'un manque certain de hauteur de vue".
Premier exemple cité parmi plusieurs autres, celui de Rémi Gaillard. "Est-on sérieux, Rémi Gaillard, lorsque l'on refuse de répondre à une interview car on ne supporte pas l'un des journalistes dans la pièce ?". En cause, le refus de celui qui s'est fait connaître grâce à ses vidéos décalées sur internet de participer à l'émission locale "Face à la presse" le 19 février dernier en raison de la présence d'une photographe de l'hebdomadaire "La Gazette de Nîmes", titre qui est selon lui à la solde du maire sortant, contre lequel il se présente.
Olivier Biscaye concluait son billet de la manière suivante : "Pour bien comprendre les enjeux de ce scrutin-clé, et pour bien choisir, les électeurs ont besoin de pédagogie et de sérénité. Ce n'est pas contradictoire, c'est même conseillé". Une petite leçon de morale qui n'a pas été du goût du principal intéressé, lequel a réagi quelques heures plus tard sur son compte Twitter. "Je trouve étonnant de me reprocher de 'choisir mes journalistes', alors que vous choisissez vos candidats. Je vous rassure, je fais bien la différence entre un journaliste et un suppositoire", a écrit Rémi Gaillard.
Une réaction qui a appelé la réponse d'Olivier Biscaye, lequel a qualifié ce commentaire de "très élégant". "On peut ne pas être d'accord, mais ces formules-là sont-elles nécessaires ?". Et le patron de "Midi Libre" de défendre le travail de sa rédaction : "Vous avez été invité à nos débats, nous suivons votre compagne, vous ferez l'objet d'un portrait dans nos éditions comme tous les autres candidats, on a même fait la Une avec vous".
Il y a quelques jours, Rémi Gaillard avait mis fin prématurément à un duplex en direct sur BFMTV, en préférant se lancer dans un monologue plutôt que de répondre aux questions du journaliste et en concluant son intervention, nez rouge sur le nez, de la façon suivante : "Votez pour un vrai clown, votez n'importe qui".