Leurs films sont devenus cultes. Ce dimanche 1er décembre 2024, Stéphane Boudsocq recevait Marie-Anne Chazel, Gérard Jugnot et Thierry Lhermitte dans "Laissez-vous tenter" sur RTL. Les trois complices sont venus célébrer les cinquante ans d’amitié qui les lient, un anniversaire survenu dans un contexte particulier, deux mois après la disparition de Michel Blanc. L’acteur, pilier du groupe, est décédé le 3 octobre dernier.
Ensemble, ils avaient écrit le livre "Le Splendid par le Splendid, nous nous sommes tant marrés !", disponible depuis le 21 novembre aux éditions du Cherche Midi. Un ouvrage qui revient sur la naissance de leur troupe mythique, dont les succès sur scène et au cinéma ont marqué plusieurs générations. Du triomphe des "Bronzés" de Patrice Leconte à l’irrésistible "Père Noël est une ordure" de Jean-Marie Poiré, les œuvres de la troupe ont traversé les époques, s’inscrivant dans le patrimoine culturel français.
Pourtant, selon eux, ce succès populaire n’est pas toujours allé de pair avec la reconnaissance critique. "Parfois, avoir une bonne critique est très inquiétant", sourit Marie-Anne Chazel au micro de la radio aux bonnettes rouges. "Ça dépend de qui", rétorque Gérard Jugnot. "Nous allons citer les noms", plaisante Stéphane Boudsocq. Thierry Lhermitte, plus sérieux, a ensuite analysé ce phénomène : "Non mais je vais vous le dire ! Quand on fait un film populaire et qu’on a une bonne critique dans ‘Le Monde’ ou dans ‘Libé’, ça veut dire que le film ne marchera pas", assure-t-il.
"Ce n’est pas une critique vis-à-vis de ces journaux. Ça veut dire qu’eux voient ce qui n’est pas populaire et c’est ça qui leur plaît", explique-t-il. "Quand vous faites un film qui est apprécié par ces journaux, il y a très peu de chance pour que vous fassiez un succès parce que justement, c’est ça qu’ils aiment", ajoute-t-il. "J’avais vu sur une affiche : ‘Télérama : hilarant’. J’ai cherché l’erreur’", s’amuse Gérard Jugnot. Une remarque approuvée par Thierry Lhermitte, qui conclut : "Oui, c’est un oxymore. C’est normal, c’est le goût des gens. Ils ont le nez pour aimer ce qui n’est pas populaire. Mais il n’y a pas de mal, c’est leur spécificité."