Il devrait être plus difficile que prévu d'obtenir dimanche avant 20 heures sondages et estimations pour le premier tour de l'élection présidentielle. Face à la polémique lancée par Libération et certains médias étrangers qui menaçaient de briser l'embargo, la commission des sondages a obtenu des garanties de la part des principaux instituts de sondage.
Première mesure, tous se sont engagés à ne pas effectuer de sondages "sortie des urnes", qui permettaient jusqu'alors d'avoir les premières estimations vers 17 heures. Ils devront donc attendre la fermeture des bureaux tests, à 18 heures, pour dépouiller les bulletins et mouliner leurs premiers chiffres. Qui livreront leurs premières estimations vers 18h45-19h. Ces estimations, les 9 instituts (BVA, CSA, Harris interactive, Ifop, Ipsos, LH2, OpinionWay, TNS Sofres et Via-voice) se sont engagés à ne pas les communiquer aux médias étrangers. Leurs clients, les chaînes et radios, promettent aussi de les garder "secrètes" jusqu'à 20 heures.
"Toute personne qui diffusera des sondages et des estimations entre ce soir minuit et dimanche 20 heures sera poursuivie" a insisté la commission lors d'une conférence de presse. Tout chiffre qui circulerait avant 20 heures sur les réseaux sociaux "serait le fruit de rumeurs et de manipulations" a insisté Marie-Eve Aubin, sa présidente.