Elle est indissociable du programme. Dès ce soir, Mercotte sera à nouveau aux côtés de Cyril Lignac pour juger les douze candidats de la sixième saison du "Meilleur Pâtissier ". Intraitable, la jurée attend chaque semaine les candidats au tournant lors de sa redoutable épreuve technique. À l'occasion du lancement de la saison 6 du concours de pâtisserie de M6, puremedias.com s'est entretenu avec la blogueuse culinaire et chroniqueuse de France Bleu Pays de Savoie.
Propos recueillis par Pierre Dezeraud.
Qui êtes-vous Mercotte ? La jurée sévère ou la grand-mère un peu illuminée que la production met en scène dans des saynètes ?
Mais je ne suis pas sévère ! Je suis exigeante. Et le personnage que l'on m'a créé... Moi, ça m'amuse. On me fait faire des choses pas possibles... Mais le ridicule n'a jamais tué personne ! Vous savez, on m'a créé un personnage. Moi, je ne fais que ce que l'on me demande. Mais, dans tous les cas, je reste moi-même.
"Il y a des saisons où le niveau est un peu plus médiocre"
Globalement, on peut dire que le niveau est en constante progression depuis la saison 1 ?
Ah ben non puisque dans la saison 1, ils étaient très forts ! Ils arrivaient vierges, ils ne s'attendaient à rien. Moi, j'en garde le souvenir de la meilleure saison en termes de niveau ! C'était vraiment un monde à part. Il y a des saisons où le niveau est un peu plus médiocre. Maintenant, plus ça va, plus ils ont vu l'émission et donc plus ils sont préparés. C'est vraiment ça le changement.
Comment avez-vous vécu le départ de Faustine et l'arrivée de Julia ?
Très bien. C'est vrai que nous avions une relation fusionnelle avec Faustine... Malheureusement, elle est partie explorer d'autres cieux. Je lui souhaite le meilleur. Mais Julia est arrivée et ce sont vraiment deux personnages différents mais attachants.
Est-ce que cette année, on va encore vous entendre dire votre phrase fétiche "C'est bien mais c'est pas ce que j'avais demandé" ?
Non, ce n'est pas ce que je dis. Moi, je dis "Vous avez tous la même recette et il n'y a jamais un gâteau pareil, comment ça se fait ?".
Peut-être que votre épreuve est trop compliquée ?
Ah non, ce n'est pas compliqué ! Il faut bien lire la recette. Je leur dis tout le temps ! Je n'enlève jamais des choses essentielles, que des basiques qu'ils sont censés connaître ou deviner. Le temps de pétrissage d'une pâte par exemple. Le problème, c'est qu'ils se précipitent et qu'ils ne prennent pas le temps de lire correctement la recette. C'est une erreur et c'est dommage car il n'y a pas de piège.
Et quand vous mettez la recette dans une autre langue par exemple ?
Non, non, c'est de la télé, ça. Ils ont un dictionnaire avec eux de toute façon. Ils savent lire, non ? (rires)
"Nous ne faisons pas du tout la même émission que 'Le Meilleur Pâtissier : Les Professionnels'"
Vous avez regardé "Le Meilleur Pâtissier : Les Professionnels" ?
Moi, je ne regarde pas la télé. En l'occurence, dès que j'ai pu, j'ai rattrapé l'émission en replay. J'adore mais c'est complètement différent, c'est une autre émission. Ça n'a absolument rien à voir avec ce que l'on fait nous.
Est-ce qu'aujourd'hui, on peut considérer que les candidats du "Meilleur Pâtissier" ne sont plus vraiment des amateurs ?
Non, ce sont complètement des amateurs ! On ne peut pas comparer quelqu'un qui sait très bien faire un gâteau et quelqu'un qui sait en faire cent. Ce sont des amateurs, éclairés, studieux et rigoureux mais des amateurs quand même. Que les amateurs arrivent à faire de belles choses, heureusement, c'est leur passion !
Oui, précisément, ce sont plus des passionnés que des amateurs.
Si vous voulez. Ce sont des passionnés qui ont envie de faire un concours.
Vous gardez le souvenir particulier d'un gâteau qui vous a marquée ?
Oui. En saison 1, Thomas avait fait une espèce de macaron à la pêche qui était assez extraordinaire. Et Chelsea, l'année dernière, faisait des bases de gâteaux extrêmement intéressantes. Enfin, vous savez, chaque année, on goûte à des choses merveilleuses.
Vous restez en contact avec les candidats ?
Pas tous, non. Avec douze candidats par an, on ne s'en sort pas sinon !
"Les émissions de M6 attisent l'engouement pour la pâtisserie"
Vous avez le sentiment d'avoir participé à l'engouement observé pour la pâtisserie ces dernières années ?
Un petit peu mais bon. C'est vrai que les émissions de M6 l'attisent. Je crois d'ailleurs qu'il y a beaucoup de gamins qui aiment bien, certains me le disent dans la rue.
Et vous pâtissez toujours ?
Un peu moins. Je n'ai plus le même âge. Sur mon blog, j'essaie de faire un article par semaine mais pas forcément de la pâtisserie. Cela peut être des reportages, etc. Je ne me considère plus vraiment comme une blogueuse. Les blogs ont tellement changé en quinze ans, ce n'est plus du tout le même état d'esprit.